Le coup de maître d’un vétéran français du jeu vidéo.
Un grand nom du jeu vidéo a fait son retour cet été. Depuis 1998 et Heart of Darkness, Eric Chahi, vétéran de la scène vidéoludique française, semblait être passé à autre chose. Le bruit courait que le père du légendaire Another World (1991) préférait passer son temps à parcourir le monde. Au hasard d’une errance internet, on pouvait à l’occasion tomber sur ses photos de volcans. Ces derniers, et plus généralement les phénomènes naturels, sont justement aujourd’hui au centre de son nouveau jeu.
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Héritier de Populous et de Black & White, From Dust appartient à l’étrange famille des god games : le joueur y est promu au rang de dieu ayant la lourde charge des humains qu’il regarde s’agiter d’en haut. Mais le jeu tourne effrontément le dos à la vision guerrière du genre : ici, il n’y a pas d’ennemi à vaincre, sinon les éléments.
Un tsunami, un volcan ou un feu de forêt menacent alors que notre peuple ne demande qu’à construire des villages. Pour lui venir en aide, le joueur dispose de quelques pouvoirs, comme celui de figer l’eau, mais l’essentiel de son activité va consister à prélever de la matière (terre, lave, etc.) quelque part pour la redéposer ailleurs et modifier ainsi la topographie des lieux.
From Dust est, littéralement, un jeu bac à sable, et le grand plaisir qu’il procure vient de l’observation des réactions en chaîne (un cours d’eau sort de son lit, par exemple) que ne manquent pas de provoquer nos expérimentations de terrassier géant. La simulation géologique est par ailleurs aussi un jeu d’énigmes entêtant et une belle aventure philosophico-poétique à la bande-son frappante et aux accents mystiques. Eric Chahi n’a pas raté son retour.
From Dust sur Xbox 360 et PC (Ubisoft, environ 15 euros en téléchargement). A paraître sur PS3.
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