Succès de l’été, est un jeu indie qui réconcilie classiques et modernes. Malin.
C’est en toute discrétion que Blocks That Matter s’est posé sur la planète jeux vidéo. Au mois de mai dernier, la dernière oeuvre en date du microstudio montpelliérain Swing Swing Submarine (qui se résume, semble-t-il, à deux gars dans un appartement) apparaissait dans la zone la plus secrète de la boutique en ligne Xbox, celle réservée aux créations indépendantes. Mais depuis, le bouche à oreille virtuel a fait son effet jusqu’à changer le petit jeu underground en sensation vidéoludique indie de l’été – à défaut d’en faire un best-seller.
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Fraîchement adapté sur les Mac et les PC (auxquels on conseille chaudement de brancher une manette plutôt que de tenter le jeu au clavier), Blocks That Matter a, il est vrai, à peu près tout pour plaire.
Deux concepteurs de jeux vidéo baptisés Marcus et Alexey ont été enlevés. Leur dernier bébé, un petit robot cubique équipé d’une foreuse, va partir à leur recherche. Pour qui connaît les créateurs de Minecraft (Markus Persson) et de Tetris (Alexey Pajitnov), la double allusion est transparente. Mais il y en a bien d’autres dans le très ludophile Blocks That Matter, qui connaît ses classiques, chérit quelques modernes (Portal, Ilomilo…) et ne se prive pas de le faire savoir.
Entre jeu de plate-forme et de construction, il nous invite à manipuler des blocs (à faire disparaître afin d’ouvrir un passage, ou à assembler histoire d’édifier un pont…) pour triompher d’une quarantaine de niveaux mariant cérébralité et dynamisme dans un style qui rappelle, entre autres, les antiques Boulder Dash et Lode Runner auxquels Blocks That Matter rend, au passage, un vibrant hommage. Qui se révèle à son image : limpide, rusé et sacrément élégant. .
Blocks That Matter sur PC, Mac et Xbox 360 (Swing Swing Submarine, de 3 à 5 euros en téléchargement)
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