L’album de la rupture. Après avoir mis fin à sa collaboration avec Paco, Camaron revient avec ce brûlot hérétique et monstrueux dans son impureté esthétique. Pour la première fois dans l’histoire du Flamenco, l’orchestration s’aventure aux confins du rock et du jazz, intégrant des instruments inhabituels comme guitares, basse et pianos électriques, batterie et percussions […]
L’album de la rupture. Après avoir mis fin à sa collaboration avec Paco, Camaron revient avec ce brûlot hérétique et monstrueux dans son impureté esthétique. Pour la première fois dans l’histoire du Flamenco, l’orchestration s’aventure aux confins du rock et du jazz, intégrant des instruments inhabituels comme guitares, basse et pianos électriques, batterie et percussions diverses, et le répertoire prend résolument la tangente des grands genres institués. Les puristes crient au blasphème alors que Camaron, plus ou moins consciemment, en osant la modernité la plus radicale, entraîne l’auditeur vers un paradoxal retour aux sources mythiques de cet art hybride et composite. Soudain, l’Orient et ses traditions ornementales mauresques et byzantines, l’Asie et ses modes complexes et mystérieux, la solennité spirituelle de l’Église chrétienne primitive, l’expressivité nostalgique du peuple gitan – tous ces idiomes emmêlés, fondus dans la matrice andalouse flamenca, semblent resurgir ici soudain dans leur pureté originelle. Un chef-d’oeuvre incontournable.
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