Tu as commencé ta carrière d’acteur sur le tard. Quels sont les films qui ont marqué ces années “d’avant le cinéma” ? Je n’ai jamais rêvé de devenir comédien et je ne me suis donc pas préparé à ça en voyant des tonnes de films. J’ai débuté par hasard avec un petit rôle dans un […]
Tu as commencé ta carrière d’acteur sur le tard. Quels sont les films qui ont marqué ces années « d’avant le cinéma » ?
Je n’ai jamais rêvé de devenir comédien et je ne me suis donc pas préparé à ça en voyant des tonnes de films. J’ai débuté par hasard avec un petit rôle dans un film d’André Téchiné, parce qu’il cherchait quelqu’un sans expérience. Mais en fait, avant de devenir acteur, j’allais au cinéma uniquement pour voir des choses spectaculaires. Le tout premier film que j’aie vu, c’est Les Dix commandements les effets spéciaux m’avaient beaucoup impressionné. Quand j’étais plus jeune, j’aimais aussi les films d’action des trucs avec Belmondo comme Peur sur la ville. Belmondo et Bruce Lee, c’était vraiment les deux grosses vedettes pour nous. On allait en bande au cinéma, dans notre cité à Drancy. On aimait bien les comédies aussi, surtout celles des Charlots.
Tu as travaillé avec nombre de metteurs en scène exigeants Téchiné, Masson, Garrel, Chéreau , loin de ce cinéma de pure distraction. Etais-tu complètement insensible à cette tradition du cinéma d’auteur avant de jouer ?
Quand j’avais 10-15 ans, c’était ce cinéma que j’avais envie d’aller voir. Aujourd’hui encore, je suis resté très tolérant avec le cinéma d’action, qui se fait descendre dans toute la presse. Jackie Chan, par exemple, je suis très preneur. Je n’ai découvert le cinéma d’auteur qu’en faisant l’acteur. Avant de jouer la comédie, le seul auteur chez lequel je trouvais mon compte, c’était Bertrand Blier. Buffet froid, Beau-père : j’ai adoré parce que je pouvais me retrouver dedans, c’était pas trop intimiste, il y avait de l’humour. Depardieu et Dewaere, on les adorait autant que Lino Ventura et Charles Denner dont on ne manquait aucun film. C’était une époque où on allait voir des films pour les acteurs, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Dewaere, c’est vraiment le premier que j’ai vu comme acteur. Il jouait tellement bien que je me disais « Ce type est barge ! » C’est probablement l’acteur qui m’a le plus marqué. Mais jamais je n’ai pensé que je ferais du cinéma. J’aurais préféré devenir rock-star.
Des films t’ont-ils particulièrement marqué récemment ?
J’ai été agréablement surpris par le film de Catherine Corsini, La Nouvelle Eve. Et puis je viens de voir une reprise d’un film magnifique : Les Moissons du ciel, de Terrence Malick. Je ne comprends pas pourquoi Sam Shepard n’a pas fait une plus grande carrière d’acteur, il est tellement classe. Je suis par contre surpris que Richard Gere, lui, en ait fait une aussi grande.
Adolescent, quels sont les musiciens qui te faisaient rêver ?
J’ai adulé un chanteur par-dessus tout : Bruce Springsteen. Je l’écoutais 23 heures sur 24. Personne d’autre n’existait à part lui, j’étais complètement monomaniaque. Aux concerts, j’arrivais à 10 h du matin pour être au premier rang, j’attendais sans boire ni manger de toute la journée. Et ça, deux jours de suite ! Je m’habillais comme lui : chemise canadienne, 501 déchiré, les grosses bottes Harley avec la boucle. Je sortais parfois avec un bandeau autour de la tête. Difficile de faire plus ringard, quand même.
Aujourd’hui, tu l’écoutes encore ?
Je me suis calmé, même si j’adore les chansons du coffret qui vient de paraître. Je suis resté très attaché au rock, j’aime bien Radiohead par exemple. On me parle toujours de Faudel, j’en ai rien à foutre. Pour moi, c’est de la variété. Je préfère Cheb Mami. J’aime bien aussi NTM, je respecte leur intégrité.
A côté du cinéma et du rock, trouves-tu le temps de lire ?
Je n’ai jamais beaucoup lu. Même aujourd’hui, je lis plus par nécessité, quand je prépare un film. Je ne fais jamais la démarche personnelle d’aller m’acheter un livre dans une librairie. J’ai toujours été plus sensible à l’image et aux sons. J’ai toujours regardé la télé comme un malade. Adolescent, je passais mes week-ends entiers devant la télé. Je ne manquais jamais La Une est à vous ou Numéro un. Aujourd’hui encore, je regarde beaucoup de séries américaines et anglaises : NYPD blues, The New stateman, Bottom et Game on, surtout. J’aime aussi beaucoup le magazine Paris dernière, bien que j’aie refusé d’y participer. Regarder la télévision est vraiment une de mes activités favorites, avec le golf. Je sais que ça peut paraître surprenant, mais j’ai découvert ce sport il y a une dizaine d’années grâce à une copine dont le père était propriétaire de plusieurs terrains et, depuis, je ne peux plus m’en passer.
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