Alors que les projets d’intelligence artificielle se multiplient, une start-up française nous présente Buddy, le compagnon mécatronique. Un nouvel espoir pour l’humanité ?
Ce ne sera pas faute d’avoir été prévenus. Stephen Hawking, le grand physicien, mais aussi Bill Gates ou Elon Musk, le fondateur de SpaceX (qui vise à rendre plus accessibles les voyages dans l’espace), ont alerté l’humanité sur les dangers des progrès incessants de l’intelligence artificielle. Sans parler de la fiction qui l’utilise ad nauseam comme outil scénaristique et agite, films après livres, la peur des robots.
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La sortie de Terminator Genisys nous rappelle que, si nous n’y prenons pas garde, il nous faudra, comme dans le film, voyager dans le temps pour neutraliser l’ingénieur responsable de tout. Mais par définition, personne ne croit Cassandre, c’est sa malédiction.
“Des compagnons numériques”
S’il est techniquement possible de mettre au point une innovation technologique, alors rien n’arrête les ingénieurs pour lui donner vie. Ainsi, l’intelligence artificielle – c’est-à-dire la capacité pour une machine d’apprendre par elle-même et de progresser de manière autonome – avance à grand pas.
Dans une interview accordée au Journal du net, Yann LeCun, directeur de recherche chez Facebook, annonce travailler sur “des agents intelligents avec lesquels on peut dialoguer, à qui on peut poser n’importe quelle question, qui deviendraient des compagnons numériques”.
Des paradoxes et des cas de conscience
Et voici Buddy (pote en anglais). Encore un ami ! Un petit robot présenté ces dernières semaines par la société française Blue Frog Robotics. Il ressemble un peu à un aspirateur avec une tête de tablette sur laquelle se dessinent deux grands yeux, type manga, la pupille blanche, dilatée et excessivement expressive. Il est conçu pour s’occuper des enfants ou des personnes âgées et rendre de menus services comme garder la maison en l’absence des propriétaires ou diffuser de la musique. Un ami très sympa donc, un domestique voire un esclave, qui, surtout, ne fomente aucune mutinerie. Pour l’instant.
Dans les récits qui composent Le Cycle des robots du grand Isaac Asimov, auteur de SF des années 50-60, les machines sont partout où les humains n’ont pas envie d’être : dans les mines, dans les usines, sous les radiations et servent aussi de nounou à l’occasion. Les robots sont, au départ, parfaitement inoffensifs. Mais, dans certaines situations, ils se trouvent confrontés à des paradoxes et des cas de conscience.
Robopsychologue
Fatalement, à force d’accroître leur intelligence, ils développent des sentiments humains : “Sans doute, ce robot doit exécuter les ordres reçus, explique la robopsychologue Susan Calvin inventée par Asimov, mais son subconscient en éprouve du ressentiment. Il estimera plus important que jamais de prouver sa supériorité.”
C’est alors que les problèmes commencent, lorsque les robots deviennent susceptibles et prennent conscience à la fois de leur soumission et de leur force. Et c’est alors qu’il faut commencer à s’inquiéter. Enfin, dans la fiction…
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