En 1998, la planète Mars(eille) a programmé une invasion en règle des platines hip-hop. Après le double album du Blondin (DJ Kheops) et le premier essai de la Fonky Family, on doit s’attendre dans les mois qui viennent à négocier les albums solo de Shurik’n, Imhotep et Freeman (IAM), ainsi que le premier album du […]
En 1998, la planète Mars(eille) a programmé une invasion en règle des platines hip-hop. Après le double album du Blondin (DJ Kheops) et le premier essai de la Fonky Family, on doit s’attendre dans les mois qui viennent à négocier les albums solo de Shurik’n, Imhotep et Freeman (IAM), ainsi que le premier album du 3ème oeil. Dans ce calendrier marseillais serré et ce, en ne citant que les sorties déjà recensées, la base s’agitant dans son coin , Chroniques de Mars tient lieu de réunion de famille. Tous les satellites qui gravitent autour du pôle historique IAM s’y sont donné rendez-vous : cousins (Fonky Family, Le 3ème oeil, K. Rhyme le Roi, Le Venin), tontons (Faf la Rage, Def Bond), belle-soeur (Sista Micky) et parrains (Akhenaton, Shurik’n, Freeman). Les festivités sont orchestrées par Faf la Rage qui a composé la majorité des titres sous l’oeil avisé d’Imhotep, pourvoyeur de sons chez IAM. L’ambiance y est grave : la basse gronde, le rythme demeure dépouillé, à peine souligné de mélancoliques boucles de violons ou de piano. Les autres productions sont signées DJ Bomb, Akhenaton (Freeman casse la baraque sur son M’Ghetta) et Shurik’n qui, avec La Garde meurt mais ne se rend pas et La Cavale, réalise les deux meilleurs titres d’une réunion au sommet.
En 1996, le premier volume de la compilation Hostile hip hop avait révélé le très original Teemour, dont on est toujours sans nouvelles vinyliques. Moins de têtes d’affiche sur ce second volume aux aspirants plus ou moins bien inspirés. Dans ce présentoir assez terne, il faudra compter avec les Futuristiq et leur efficace Napalm, qui évoque de manière un rien trop insistante Tout Simplement Noir. Mademoiselle Bams signe, avec Fait tourner, un texte engagé, pro-Black comme on disait à l’époque et comme on n’en écrit plus guère aujourd’hui. Dans la même veine, les 2 Trépides livrent des opinions affûtées sur le juste L’Esclavage moderne. Au rayon des valeurs sûres, Freeman ne force pas trop sur un titre produit par Akhenaton, tandis qu’Hamed Daye (du Secteur Ä) signe avec l’imparable Independence daye le meilleur titre de cette compilation en demi-teintes.
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