Le 11 novembre, au Casino de Paris, le roots-rock d’Alabama Shakes sera suivi du post-punk mystique d’Algiers et du rock mélodique de Last Train.
Samedi 10 novembre 2012 : à la Cigale, Alabama Shakes vient de clore la soirée du Festival des inRocKs. Porté par le tube Hold on et par la voix de la chanteuse Brittany Howard, le groupe a mis Paris à genoux : une magistrale leçon de roots-rock authentique, qui a transformé la Cigale en honky-tonk du sud des Etats-Unis et qui, comme un bon BBQ, donne envie d’y retourner.
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Ça tombe bien : trois ans après ce concert mémorable, Alabama Shakes revient au Festival les inRocKs Philips. Leur deuxième album, Sound & Colour, est sorti au printemps. On croyait le groupe cantonné au soul-rock à l’ancienne et on retrouve un Alabama Shakes métamorphosé, qui a pris son temps pour emmener sa musique vers de nouvelles contrées, vers les lumières de la grande ville.
Davantage d’arrangements, d’instruments (vibraphone, orgue, chœurs), de sons et de couleurs dans la production. Les racines de la musique américaine mais aussi les bourgeons du funk et les fruits baroques de la soul psychédélique. “Il aurait été facile de refaire des chansons brutes comme sur le premier album. Mais on voulait que le nouveau soit plus ouvert, qu’il aborde d’autres styles musicaux. Ce deuxième disque, c’est la somme de nos goûts, de nos façons de jouer, qui ont évolué. On était curieux. On voulait d’abord que ce disque soit intéressant pour nous”, explique Brittany Howard. Sur scène, ils sont aussi plus nombreux (avec choristes et claviers) et il faut bien ça pour rendre la sophistication inédite de leurs nouvelles chansons. Comme la bande-son d’un BBQ, mais gastronomique. SD
Le post-punk mystique d’Algiers
Le premier album d’Algiers revisite les fantômes du post-punk en croisant le fer avec les vestiges du gospel. Si les deux genres s’opposent en apparence, les trois musiciens d’Atlanta entendent marier l’âpreté du premier à la communion du second, tout en réactivant la notion d’idéologie dans l’indie-rock. MAB
Le rock mélodique de Last Train
Jean-Noël chante, Julien joue de la guitare, Tim de la basse et Antoine de la batterie : il n’en faut pas davantage pour prétendre au statut de groupe de rock et donc de star en devenir. Et si les quatre Français n’en sont encore qu’à leur premier ep, l’avenir semble radieux pour cette musique où guitares nerveuses et mélodies souples ne se marchent pas sur les pieds. MdA
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