[La loupe de la semaine] Fin mai, le Daily Mail Online dénonçait les migrants qui gâchent les vacances low cost des touristes anglais venus sur l’île grecque de Kos. Un cauchemar, indeed.
Disgusting
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Il est des sujets dont on ne parle pas assez. Par exemple, l’égoïsme des migrants qui, déboulant à l’improviste sur certaines des plus belles plages d’Europe, ruinent le petit séjour d’honnêtes vacanciers. Heureusement, le 27 mai, le Daily Mail mettait en lumière la détresse inacceptable des touristes anglais en publiant sur son site internet un article ayant pour titre :
“Combien Kos pourra encore en supporter ? Des milliers de boat people venus de Syrie et d’Afghanistan construisent des campements sur une île grecque fréquentée – les vacanciers qualifient la situation de disgusting”.
Ce jour-là, ce n’était pas seulement le titre le plus long du monde, c’était aussi le plus écœurant.
Crise de la presse
En Grande-Bretagne, le Daily Mail “refuse d’être classé parmi les tabloïds”, selon Courrier international. “Populaire et conservateur”, il est considéré, toujours selon Courrier, comme “le journal de la Middle England, la classe moyenne anglaise, celle dont les voix font et défont les gouvernements”.
On pourra toujours se rassurer en mettant la Manche entre cet article et nous. Reste que dans le même temps en France, L’Express titrait en une “Migrants : la grande peur des Européens” tandis que Le Point dédiait en toute tranquillité sa couverture aux “Arabes” et sous-titrait “L’histoire méconnue d’une civilisation. Aux origines de la tragédie d’aujourd’hui”.
La guerre des pauvres aura bien lieu
Près de 1 200 réfugiés sont arrivés sur l’île de Kos où, quand ils ne dorment pas sur des cartons, ils tentent d’organiser des campements de fortune en s’abritant dans des hôtels à l’abandon. Parmi les photos illustrant l’article du Daily Mail, celle-ci donne à voir deux touristes se promenant devant les migrants installés dans le quartier du port de cette île grecque surtout fréquentée par des familles anglaises ayant souscrit à des forfaits de vacances low cost.
Parmi elles, un couple de seniors explique à la journaliste combien leur séjour est devenu un “cauchemar”. Les réfugiés n’hésitant pas à rester assis devant leur restaurant pour “les regarder manger”.
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