Lumielle, ou comment remettre au goût du jour le Sonic Youth des années 1981 à 1983, l’orgue et les arrangements de cordes en plus. Les phrases musicales bégaient, radotent, à peine secouées par un matelas de percussions insolites. Les voix trilingues d’Isabelle et de Julien, elles, se rencontrent, s’embrassent puis se séparent. Une partie de […]
Lumielle, ou comment remettre au goût du jour le Sonic Youth des années 1981 à 1983, l’orgue et les arrangements de cordes en plus. Les phrases musicales bégaient, radotent, à peine secouées par un matelas de percussions insolites. Les voix trilingues d’Isabelle et de Julien, elles, se rencontrent, s’embrassent puis se séparent. Une partie de cache-cache pour mieux ramper, se superposer, puis s’élever. Calme plat à l’horizon, durcissement, émoi sur So beautiful le point d’orgue de Lumielle et puis la routine reprend la barre, troublée sporadiquement par une cymbale qui réveille les boucles mélodiques. C’est là tout le charme de Carmine : séduire avec une musique faussement paisible et élégamment dissonante, au minimalisme jamais loqueteux. La luxuriance brille par son absence, de simples comptines introduisant des morceaux parfois doublés par une basse et une batterie qui rêvent de galop et mettent en péril le cycle immuable.
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