Fini le profil bas : lors de la fashion week, les couturiers ont affiché un luxe sans fard.
Ces dernières années, effrayée à l’idée d’afficher sa richesse aux yeux d’un monde en crise, elle était devenue raisonnable, ennuyeuse et minuscule. Elle jouait un rôle. Mais elle n’a pas tenu bien longtemps. Cette saison, la haute couture a retrouvé la banane.
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Sur le podium, on a remarqué l’incroyable trip asiatique de Riccardo Tisci chez Givenchy et les extravagances horticoles chez Martin Margiela. Mais on a surtout compris que le duel entre les vieilles gloires (Lagerfeld, Galliano, Valentino) et les créateurs qui montent (Simoens, Kayrouz, Rolland) ne faisait que commencer.
[attachment id=298]Pourtant, c’est au pied du podium que la transformation est la plus nette. Chez Dior, le défilé, organisé dans les jardins du Musée Rodin, fut scruté par plus de huit cents invités, un chiffre qui n’aurait étonné personne au début des années 2000, mais qui était devenu inconcevable. Chez Givenchy, le luxe était ailleurs. Le majestueux appartement de la place Vendôme où se tenait le défilé avait été parfumé à l’huile d’amande verte.
Les présentations des collections des grands joailliers, désormais accolées à la semaine de la mode, confirmèrent cette impression. La haute couture a retrouvé ses habitudes, et Liliane Bettencourt, présente aux côtés de sa chère fille au défilé Armani Privé, avait l’air parfaitement à son aise.
Marc Beaugé
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