Entièrement muette, une farce tragique sur l’affrontement de deux grandes firmes commerciales.
Dans une ville futuriste, sorte de Metropolis dépoussiérée, deux entreprises mercantiles s’affrontent pour régner. Chaque camp complote dans son coin pour anéantir l’autre. Un tranquille employé de bureau, un alien détenteur d’une valise-arme de destruction redoutable et un robot tueur perturbé par des insectes seront à la fois les jouets de la machination et les grains de sable qui feront dérailler le mécanisme.
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Après sa relecture délirante de Pinocchio (Paolo Pinocchio, 2012) ou encore Diagnostics (2013), où il mettait en scène avec Diego Agrimbau des pathologies psychiatriques façon La Quatrième Dimension, l’auteur argentin Lucas Varela invente encore un nouvel univers étrange et prenant.
Entièrement muette, cette farce tragique fait penser à Chris Ware pour la précision maniaque, Joe Daly pour les personnages expressifs dessinés d’un trait clair et Jim Woodring pour la fluidité avec laquelle l’auteur mène un récit sans paroles – et Lucas Varela est suffisamment doué pour que tout cela paraisse convaincant.
Le Jour le plus long du futur (Delcourt), 112 pages, 14,95 €
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