Des guitares tendues dans un entrepôt nucléaire.
“Plan d’évasion déjoué”, prévient le titre. A défaut d’échappées au grand air, c’est donc en intérieur que tout se jouera. Du déluge de riffs nerveux à la rythmique mathématique, du chant rageur aux atmosphères lancinantes,
ce deuxième album exprime toute sa brutalité à travers sa claustrophobie. Ce n’est pas un hasard si l’ancien trio franco-gallois Warehouse 99 Project, devenu quatuor, n’a gardé que le premier mot de son nom, “entrepôt” : un nom dur qui illustre bien l’électricité glaciale de ses chansons, qui lorgnent vers une cold-wave eighties, ou vers un grunge nineties. Même leur morceau instrumental The Reluctant Kamikaze et leur reprise du Teenage Fuck up des Texans Really Red affichent une précision oppressante, sans que cette tension n’éclate jamais. Plus que les agressions directes, Warehouse préfère utiliser autour du micro du papier de verre et, à la place des cordes de guitare, des barbelés.
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