Plate-forme d’accueil pour les artistes, icono.org jette une passerelle entre la réalité du Web et les espaces concrets d’expositions.
Une silhouette lumineuse qui évoque un robot manga issu des premières fictions télévisées japonaises : conçue par Stéphane Sautour, 1’500 Objets est une animation inoffensive, souple et élégante, à découvrir sur icono.org et en vidéoprojection à la Zoogalerie, à Nantes, dans le cadre de l’exposition collective Demain les chiens.
Créé en 1996, au moment où le Net n’est plus une affaire de réseau strictemment réservé aux universitaires et aux militaires, icono.org est né de la rencontre entre une étudiante en arts plastqiues, Mai Tran, et Christophe Salaün, programmateur informatique : « Nous n’avions pas vraiment le coup de foudre pour ce nouveau média qui, à l’époque, était lent et froid, mais nous avions la volonté d’inviter des artistes de tout bord à faire des propositions.«
D’emblée icono.org se distingue des portails d’accès et des sites de « computer-artists », évitant le carcan du Net Art et sa pseudo théorisation. Soutenu par la force fédératrice de Mai et les talents de programmateur de Christophe, le site devient rapidement une plateforme incontournable sur le Web, autour de laquelle gravite une galaxie d’artistes comme Joël Bartoloméo, Nicolas Floc’h, et déjà Virginie Barré et Bruno Peinado.
Après cinq années d’existence, si les fondateurs sont toujours présents, icono.org se concentre désormais autour du tandem Stéphane Sautour et Alexandra Schillinger. En 1999, icono.org partcipe à la ZAC et programme dans le métro Visions underground, une sélection de vidéo de Florence Paradéis, Xavier Veilhan, Valérie Mréjen, etc. Des évènements que l’on retrouve dans les archives du site, un univers minimaliste enrichi d’une bande sonore expérimentale et aléatoire. Accueilli par une myriade de petites bulles qui éclatent, intrigué par un capricieux Ping, l’internaute est invité à découvrir des petits trésors comme le CD illimité, une composition musicale permanente.
En attendant, l’actualité de icono.org demeure la mise en ligne cette semaine d’une carte blanche à Léonor Nurisdany avec des pièces interactives de Samuel Binachini, une composition musicale de Jérôme Nox, des bidouillages de Nicolas Moulin, et Paris/Etat de siège, vision inquiétante d’un Paris sous occupation en 2000, un reportage minimaliste et maximaliste d’un 14 Juillet vu par Alain Declercq. Une pièce également visible à Nantes.
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Demain les chiens, jusqu’au 17 mars, à la Zoogalerie à Nantes.
Tél 02 40 35 41 55
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