[Nouvelle tête] Artiste potache et érudit, il s’attaque aux graffitis, joue du chalumeau et recycle le “Grand Verre” de Duchamp.
Il y a quelque chose d’un peu potache dans les expérimentations de Thomas Teurlai (27 ans) qui, depuis les bancs de l’école de la Villa Arson, bricole de drôles de machines pour picoler (distillery), détourne l’usage du chalumeau, décolle des graffitis considérés comme vandales ou s’amuse avec ses amis à transformer des centaines de chaises de jardin en Scud…
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Mais à bien y regarder se cache aussi chez ce jeune artiste un deuxième niveau de lecture. Qui place ses distilleries bricolées ou “illicite bar” dans le sillage de la prohibition américaine et d’une économie de la débrouille, et ses tags prélevés à même le mur dans le droite lignée des affichistes des années 60.
Où l’on découvre encore que Thomas Teurlai est un lecteur pointu, fan d’un essai intitulé Eloge du carburateur et connaît bien son histoire de l’art lorsqu’il propose, par exemple, une version animée et vibratoire du Grand Verre de Marcel Duchamp. photo David Balicki pour Les Inrockuptibles
Thomas Teurlai solo show, du 18 septembre au 17 octobre, galerie Loevenbruck, Paris VIe
L’Ordre des lucioles – prix Ricard 2015 du 15 septembre au 31 octobre, Paris VIIIe
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