Dangereux trafiquant de samples, formidable dealer de bonne humeur, fournisseur très sûr de cocktails explosifs, le Peuple de l’Herbe porte bien son nom. Constitué de deux DJ’s (Stani & Pee), d’un batteur (Psychostick) et d’un trompettiste (N’Zeng), ce groupe issu du microcosmos lyonnais s’y entend comme personne pour les téléscopages sonores les plus improbables. Le […]
Dangereux trafiquant de samples, formidable dealer de bonne humeur, fournisseur très sûr de cocktails explosifs, le Peuple de l’Herbe porte bien son nom. Constitué de deux DJ’s (Stani & Pee), d’un batteur (Psychostick) et d’un trompettiste (N’Zeng), ce groupe issu du microcosmos lyonnais s’y entend comme personne pour les téléscopages sonores les plus improbables. Le quatuor marie avec malice tout ce qui lui passe à portée de main et saute du coq à l’âne sans complexe. Pas l’ombre d’un semblant de sérieux ici, pas trace de prise de chou au-delà du simple copié-collé et surtout pas question de snobisme ou d’apartheid musical. Si le hip-hop est manifestement le terreau de base, la philosophie dans le choix des engrais ne souffre aucun dogme. Dub, rock, ragga, batucada, soul, house, drum’n’bass, phrases choc de MC’s, dialogues de films, chanson d’avant guerre jouent à saute-mouton en permanence, créant la surprise et chatouillant la rate comme jamais. Non content de faire fi des clichés et de déployer une fraîcheur hors du commun, Le Peuple de l’Herbe démontre aussi une remarquable science du groove, seul véritable fil rouge de ce premier album Triple zéro sorti cet été.
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