La saga historique monumentale d’Edgar Reitz trouve sa place dans la grille d’Arte. Rattrapage impératif.
La première fois qu’Heimat a été diffusée en France, c’était sur TF1, dans les années 80… Une autre époque et un autre monde, quand la télévision faisait œuvre de pédagogie sans rechigner, aidée par l’ambition des artistes travaillant pour elle.
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Edgar Reitz a consacré sa vie à raconter l’histoire de son pays, principalement au XXe siècle, sous la forme d’un long feuilleton situé dans le petit village fictif de Schabbach. Après avoir recueilli des témoignages de sa famille et d’habitants de communes rurales, le réalisateur s’est lancé dans ce projet fou, qui débute en 1919 pour s’achever en 1982 – concernant Heimat, une chronique allemande, car il y a eu d’autres épisodes depuis. Le but ? Ouvrir, explorer et commencer à panser les plaies allemandes, notamment celle du nazisme.
On ne sort pas du village mais le monde y entre
Dans son pays, la série est devenue un phénomène de société. La voir aujourd’hui, en France, permet de se plonger dans une œuvre monumentale assez fascinante, par sa manière de faire entrer l’histoire dans la réalité quotidienne sans en avoir vraiment l’air. On ne sort pas du village mais le monde y entre, à coups de murmures, de “on-dit”, de nouvelles entendues à la radio.
Formellement, le noir et blanc, la lenteur et le silence aident à pénétrer dans les peaux de personnages et de paysages devenus emblématiques. En France, Maurice Pialat a inauguré durant les 70’s le principe de la saga historique rurale avec sa sublime série en sept épisodes, La Maison des bois, située pendant la Première Guerre mondiale. Heimat, une chronique allemande raconte ce qui s’est passé ensuite, de l’autre côté.
Heimat, une chronique allemande version restaurée et remontée en sept épisodes, chaque jeudi du 27 août au 24 septembre, 22 h 55, Arte
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