Le Dahlia noir

LE FILM : Le Dahlia noir inscrit l’entreprise maniériste des derniers films de De Palma dans le monumental d’une reconstitution historique, et organise ainsi la coïncidence sublime entre obsessions depalmiennes et Hollywood mythologique ; échelle infime du travail de variation, d’écriture sur soi, et constructions démesurées requises par l’héritage d’Ellroy. Dans cet écart, il trouve un lieu inédit pour son polar embourbé dans la crasse hollywoodienne des années 40, récit ventilé avec la légèreté virtuose d’un maître que l’on ne saurait passionner encore avec ces vieilles histoires. En tout point splendide, le film doit beaucoup de sa fascination à une photographie toute de désaturation et de contrastes chromatiques marqués – paraissant celle d’un film noir ancien dont la texture de glace laisserait filtrer l’embrasement de couleurs passées, elle propulse ce Dahlia hors du temps.

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LE DVD : Foison de bonus académiques, parmi lesquels un docu consacré à l’une des principales thèses quant à l’identité de l’assassin du Dahlia noir.