Wang Kejie, Chef du village de Guan Cun.
Originaire de Guan Cun, Wang Kejie rappelle que, selon les anciens, le village existe depuis la dynastie des Tang (du VIIè au VIIIè siècle). Il n’y avait alors que dix familles, exactement comme 90 ans plus tôt. Aujourd’hui, le village s’est peuplé (800 habitants dont 260 enfants) : il est vrai que c’est un village important du district et, surtout, ses cultures fruitières (pommes et poires) sont très réputées. Ce sont d’ailleurs les seules ventes des villageois qui gardent pour eux leurs légumes et leurs céréales. « Ils n’ont pas intérêt à vendre, les prix sont trop bas. Ils préfèrent donner le surplus aux cochons.«
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La répartition des terres se fait en fonction du nombre de personnes par foyer, d’autant que les parents prennent en charge les enfants jusqu’au mariage (30 ans étant l’âge « normal » pour se marier ). Vu de l’extérieur, on est frappé par la vie autarcique des villageois comme par le naturel avec lequel ils ont accueilli la troupe de Royal de Luxe. Lorsque le bureau culturel de la province du Shaanxi leur a annoncé que Jean-Luc Courcoult avait choisi Guan Cun pour venir travailler, dans le cadre d’un échange culturel entre l’Orient et l’Occident, « nous avons pris comme un grand honneur d’être les heureux élus parmi tout le district. Avant l’arrivée de la troupe, j’ai organisé deux réunions avec le tout le village pour que l’on comprenne, imagine et organise comment cela pourrait se passer en n’ayant aucune idée des habitudes des français.«
Il fut décidé que la troupe logerait chez l’habitant et plusieurs aménagements ont été effectués – douches dans l’enceinte de l’école, WC vaguement améliorés, etc ? qui seront ensuite distribués ou utilisés par l’ensemble des villageois. Au quotidien, l’ambiance est débonnaire, joyeuse, et les relations d’une simplicité tellement étonnante. Mais, après avoir assisté à une représentation de Royal de Luxe, Wang Kejie ne cache pas que la scène « du voleur de muraille » a choqué tout le monde : « Les villageois y voient une caricature des habitants du Nord de cette région. Je pense d’ailleurs en discuter avec Jean-Luc pour voir si cette scène peut changer. » Par contre, il reste stupéfait et totalement admiratif de la force de travail de Jean-Luc Courcoult : « Pour lui, il n’y a que le travail. Après le travail, il y a encore le travail’. » D’aucun appelle ça de la passion.
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