Avec son titre à l’écho godardien, Histoires de cinéma se devait de proposer la seule interview télé récente, et savoureuse, de JLG. Sur Canal+ le 22 juin.
Al’heure frémissante où les décideurs télé choisissent quelles émissions de la saison passée seront reconduites ou pas à la rentrée prochaine, profitons-en pour clamer notre soutien inconditionnel à l’émission Histoires de cinéma, l’excellente mensuelle diffusée sur Canal+.
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Depuis le premier numéro, on a donc pu voir, dans une logique de diversité géographique maximale, un portrait magnifique de la star nippone Tadanobu Asano, un entretien avec Kiyoshi Kurosawa, Carpenter en tournage, un portrait de star de Bollywood ou un reportage sur le cinéma en territoire palestinien (comment il se voit, comment il se fait). Et de très beaux documents : une séance de shooting en noir et blanc sur une plage de Rio, un petit matin de 1967, avec Françoise Dorléac et Catherine Deneuve en paréo, Miles Davis improvisant à la trompette le thème d’Ascenseur pour l’échafaud, debout devant les images de Jeanne Moreau…
Pour les plus inattentifs, l’occasion de ne pas totalement rater la saison 1 se présente avec la diffusion le 22 de l’émission n° 8. Robert Duvall ouvre les portes de son ranch, présente ses chevaux et, entre deux enclos, évoque longuement son idolâtrie pour Marlon Brando, mais aussi la façon dont la star l’a snobé sur le tournage du Parrain.
Mathieu Amalric répond en acte à la question “Qu’est-ce que le cinéma?” en réalisant une courte séquence. Puis, excellente initiative, deux créateurs majeurs, Matthew Weiner (Mad Men) et David Simon (The Wire), s’interrogent sur ces nouveaux possibles de la fiction que déploie la série télé et dont le cinéma pourrait passer pour le parent pauvre.
Ensuite, plus fort que Cannes, le magazine propose un entretien avec Jean-Luc Godard. Sur une table du Café de l’Industrie à Paris, l’oracle malicieux répond aux questions de Daphné Roulier. Petit florilège : DR – “Qu’est-ce que ça fait d’être Jean-Luc Godard? JLG – Rien. Ce n’est pas moi. DR – Comment ça ? JLG – Vous n’êtes pas votre nom. Sinon pour la police.”
Ou encore : “J’ai vu un film de Jacques Audiard, une fois. De battre quelque chose… C’était pas si mal. Il y avait un truc un peu intéressant sur les mains d’un pianiste…” Et aussi : “J’ai honte d’employer le mot cinéma aujourd’hui. Car quand je fais ça, je sais que je ne parle pas de ce que je ressens à la personne à qui je parle.”
Et enfin, énorme : DR – “Votre nom plus que tout autre est dans le monde le synonyme de cinéma. JLG – Je ne sais pas quoi en dire. Pour en parler, j’ai besoin d’aller voir un docteur, pour essayer de comprendre… DR – Ah oui ? Vous vous étendez sur un divan ? JLG – Pas toujours. Parfois je préfère simplement m’asseoir.”
Histoires de cinéma, le 22 juin à 23h30 sur Canal+
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