Larry Clark a une fois de plus provoqué des réactions extrêmes en présentant son nouveau film, Bully, aux festivals de Venise et Deauville.
A l’origine du film, un fait divers réel : le meurtre d’un adolescent par sa bande d’amis. A l’arrivée, un film plus que cohérent dans l’ uvre de Clark : ados américains dés’uvrés, parents inconscients, corps pubères sur lesquels la caméra s’attarde, poids de la fatalité?
Pour les uns, Bully témoigne magistralement de la jeunesse américaine contemporaine. Pour les autres, c’est un film de vieux cochon excité par des personnages qu’il méprise. Certains me reprochent de mépriser mes personnages. C’est faux. Et je ne les juge pas non plus. Je me contente de montrer les choses telles qu’elles se passent dans mon pays, de tendre un miroir à l’Amérique.
A l’inverse, d’autres me reprochent de ne pas dire assez clairement ce qu’il faut penser des mômes que je filme. Mais ce n’est pas mon rôle de le dire, je n’ai pas de solution. Je veux me différencier de ces films américains où à la fin du film, on vous dit justement ce que vous devez penser. Je suis un artiste, pas un moraliste.?
Reste une fascination pour les corps des adolescents qui donne des boutons à beaucoup de spectateurs de Bully : On me parle toujours de fascination, de voyeurisme. Ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas peur de filmer les ados tels qu’ils sont. Dans les publicités, et même la plupart des films maintenant, les filles ont des gros seins, les garçons des abdos parfaits’ Moi, j’essaie juste de filmer des corps plus proche de la réalité. Je ne cherche pas à les glorifier. Si les spectateurs ne supportent pas de voir cette réalité, c’est leur problème, pas le mien.? Bully devrait sortir en France début 2002.
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