Un chef-d’oeuvre du cinéaste des femmes par excellence.
Juste quelques lignes pour signaler la reprise d’un des plus beaux films de la première période de l’oeuvre de fiction de Michelangelo Antonioni (il a déjà 43 ans), juste avant le tournant du Cri (1957). Femmes entre elles est l’adaptation d’une nouvelle de Cesare Pavese (également coscénariste), et l’action s’en déroule comme il se doit dans la ville magique de Turin. Trois actrices, trois femmes magnifiques comme a toujours su les filmer Antonioni, cinéaste misandre, sont en son centre, dont la méconnue Eleonora Rossi Drano, pourtant inoubliable dans Eté violent de Valerio Zurlini (1959).
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Film psychologique, Femmes entre elles raconte l’histoire d’une amitié entre trois femmes, de leurs déceptions amoureuses, de leur difficulté à trouver un mari ou de leur désir de s’émanciper et de participer elles aussi au miracle économique italien des années 50. Une oeuvre amère, qui préfigure déjà la vanité désespérée des grands chefs-d’oeuvre métaphysiques antonioniens à venir (L’Avventura, La Nuit, etc.).
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