Alors que depuis peu New York porte le deuil des « 5 Pointz », la Mecque de l’art urbain effacée en une nuit, à Paris, le Palais de Tokyo accueille le gratin du street art et du graffiti.
De Dran à André, du mythique O’Clock au futuriste Sébastien Preschoux, le Palais de Tokyo rassemble une cinquantaine d’artistes sous la coupe de Lek, Sowat et Hugo Vitrani. Leur point commun: tous exploitent dans leurs peintures les contraintes de l’environnement.
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Belle surprise de dernière minute, le street artist André, connu notamment pour être le créateur de Monsieur A, participe à l’événement et le fait savoir. Depuis quelques jours, les Parisiens peuvent apercevoir des affiches annonçant une exposition graffiti « rêvée » au Palais de Tokyo (voir le diaporama ci-dessous). Pour André, ce fantasme regrouperait sous le même toit Basquiat, Keith Haring, Banksy, Shepard Fairey et bien d’autres… Coïncidence ? Évidemment non.
Lasco Project regroupe deux espaces au sein du Palais de Tokyo et un film, le tout supervisé par Lek, Sowat et Hugo Vitrani.
Terrains Vagues, un parcours en guet-apens plongé entre lumière et obscurité. Lek, Sowat, Dem189 et leurs invités ont déconstruit l’espace et lacéré l’architecture, imposant un code couleur noir-blanc- rouge, peintures récupérées dans les stocks du centre d’art.
Zone de faille, un croisement de lignes noires et intersections de verticales chrome, rose et orange fluo, se prolongent en fils tendus. Boris Tellegen articule son parcours visuel comme un dialogue architectural. Au centre de la composition, l’imposante canalisation traverse la zone.
« Tracés directs » en marge de leur présence officielle, Lek et Sowat ont invité secrètement vingt artistes issus de la rue pour travailler en tracés directs – avec de la craie et de l’eau – sur un tableau noir du Palais de Tokyo, support des médiateurs de l’institution. Le court métrage Tracés Directs qui présente cette expérience clandestine – oeuvre saccadée et monochrome – questionne le passage de la rue à l’institution et révèle le surgissement des lettre, la violence de la destruction, la fragilité de la trace.
Vous pouvez regarder « Tracés directs » dés maintenant en exclusivité ici:
A voir au Palais de Tokyo à partir du 21 novembre 2013.
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