Un érudit de songwriting anglo-saxon s’essaye à la langue de Molière. Critique.
Un précédent groupe de ce Parisien s’appelait (Please) Don’t Blame Mexico, en hommage aux Anglais de Prefab Sprout – c’est dire à quelle hauteur il place le songwriting. Pendant des années, il s’est ainsi gavé d’arrangements anglais et parfois américains, étudiant avec minutie les complexes ritournelles des orfèvres mélodiques. Avant de se souvenir qu’il vivait en France, même si l’anglais était sa première langue.
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Tiraillé entre deux cultures, il a aujourd’hui choisi le ni-ni : ça sera la cohabitation. Et il l’assume avec grâce et légèreté sur ce premier album de chanson française sur pop anglo-saxonne (et parfois l’inverse), à la Aline, à la Orwell, à la Flavien Berger, faisant rimer Véronique Sanson et Alain Souchon avec Paddy McAloon, William Sheller avec Jarvis Cocker.
Funky et mélancolique, les deux à la fois c’est encore mieux, ce premier album s’achève en excentricité joyeuse sur “L’amour se souviendra de Pharaon de Winter”. Et on n’aurait pas trouvé mieux.
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