Du côté des rappers voués corps et âme aux grooves et à la philosophie libérée du grand maître du funk George Clinton, la Côte Ouest est reine. Digital Underground, emmené par le charismatique farceur Humpty Hump (alias Shock G) au mythique faux nez de clown auquel il doit sa voix nasale , en est […]
Du côté des rappers voués corps et âme aux grooves et à la philosophie libérée du grand maître du funk George Clinton, la Côte Ouest est reine. Digital Underground, emmené par le charismatique farceur Humpty Hump (alias Shock G) au mythique faux nez de clown auquel il doit sa voix nasale , en est le plus fidèle porte-voix. Son classique premier album Sex packets (1990) était basé sur le concept d’une drogue inventée par un savant fou permettant de réaliser virtuellement ses fantasmes sexuels les plus moites. Deux albums faiblards plus tard, le groupe qui permit à 2 Pac de faire ses premières armes revient délesté de la majorité de ses sept membres originaux avec un concept-album de funk futuriste, où le sens de la fête et la pantalonnade dominent, à l’image d’une pochette au mauvais goût renversant. On retiendra surtout l’éblouissant We got more, bâti autour de flûtes orientales en compagnie des Luniz, Food fight, enregistré avec Del Da Funkee Homosapien (le jeune parrain des Hyeroglyphics que l’on croyait perdu pour la science), Fool get a clue, avec son beau riff de guitare et ses chœurs langoureux, Future rhythm, Oregano flow, Walk real cool et Glooty-us-maximus. Soit sept titres remarquables sur quatorze, à ranger dans la section Funkadelic et dérivés plutôt que dans le rap, dont il ne reste souvent que le souvenir.
Laure Narlian
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}