Minisérie en trois épisodes, En immersion raconte avec un style singulier l’odyssée mélancolique d’un policier en sursis.
Un flic quadra bourru au cœur tendre, nouveau héros d’une série française ? Avec un tel pitch, on ne pouvait s’empêcher de prendre peur, le genre ayant été mille fois traité. Mais les cinq premières minutes d’En immersion suffisent à rassurer les plus craintifs. La minisérie en trois épisodes prend le contrepied des polars sombres et compliqués que l’on connaît trop, pour offrir une histoire belle et simple, un conte surprenant.
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Policier placardisé
Philippe Haïm (cinéaste, réalisateur, entre autres, sur la saison 2 de Braquo) a écrit, réalisé et composé la bande-son de sa minisérie, dans laquelle un policier placardisé atteint d’une tumeur incurable au cerveau se met en tête de faire tomber un réseau de drogue synthétique.
Telle une tragédie dont on imagine aisément la fin, En immersion se développe autour de la mort inévitable de son héros, sans que cela n’entache ni le plaisir ni l’espoir. Patrick Ridremont joue le désespoir avec une douceur rare, un fatalisme gracieux qui prend aux tripes dès qu’il apparaît. Haïm parvient à imposer une patte singulière : il scrute les personnages, les colle parfois. Pris au piège, ils ondulent comme des ombres chinoises sur les paysages en noir et blanc de Paris.
Fins d’épisodes survoltées
Là où certains diront qu’En immersion aurait pu être présentée comme un long film, on avancera la découpe très nette des arcs narratifs, les fins d’épisodes survoltées et l’évolution des personnages qui paraît s’étendre sur des mois. Une vraie minisérie dans les règles, à ne pas manquer.
En immersion le 7 janvier, 20 h 50, Arte
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