Loin de notre Katerine, ce Catherine-là a appris Bowie ou Pink Floyd au bal des catherinettes des Smashing Pumpkins. Il faudrait d’abord que Catherine et sa maison de disques accordent leurs violons sur le sujet Smashing Pumpkins. Côté business, on en fait des tonnes, on joue avec les liens de parenté et les petits coups […]
Loin de notre Katerine, ce Catherine-là a appris Bowie ou Pink Floyd au bal des catherinettes des Smashing Pumpkins.
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Il faudrait d’abord que Catherine et sa maison de disques accordent leurs violons sur le sujet Smashing Pumpkins. Côté business, on en fait des tonnes, on joue avec les liens de parenté et les petits coups de pouce jusqu’à plus soif. C’est de bonne guerre et les arguments en béton sont là : D’Arcy Brown, ci-devant épouse du batteur Kerry Brown, apparaît sur le single Four leaf clover et Billy Corgan fut jadis leur producteur. Bien sûr, l’industrie ne fait pas dans la dentelle, ne vend plus que de la procuration, mais côté groupe, ces moues de lassitude à la moindre évocation des parrains ont aussi le don d’agacer. Rassurons tout le monde et coupons la citrouille en deux. En l’occurrence, le tissu de connivences musicales n’est pas un leurre. De ce glam-rock moderne propre à la scène de Chicago, chaque escouade donne sa déclinaison, qui se télescope dès qu’une guitare s’emballe au jeu des références. Mais en trio, Catherine navigue forcément plus près des balises Spiders From Mars, Pink Floyd ou T. Rex (même après expertise, Vegas glam est une toile inédite de Marc Bolan). De ce cabotage en vue des falaises du rock’n’roll strictement léger, l’esquif des frères Brown et du chanteur/guitariste Mark Rew remonte au chalut une fraîcheur et une insouciance un peu mises en cale sèche par le Smashing paquebot. Même si le pilote automatique prend de temps en temps le pouvoir et dérive vers un cauchemar pour diabétique, l’hégémonie pop octroie à Hot saki & bedtime stories la garde exclusive d’un temple sacré. Sans toutefois abuser du legs, sachant aussi rechaper le passé, Catherine planche sur les années 60 et 70 pour en rédiger une thèse à l’usage de la génération présente. Sorte de version moderne et colorisée d’Aladdin Sane, où Don’t touch me there serait The Jean genie et Sign of the cross un autre Prettiest star, ce disque tourne aussi ouvertement autour de l’axe The Piper at the gates of dawn, voire Meddle. En son centre, soit l’enchaînement Punch me out, Make me smile, Blacklight et The Angels, le psychédélisme tendre prend le relais pour apposer une dernière touche acide (à Syd ?) et volatile au tableau. Là, plus de Smashing Pumpkins, juste un coin de jachère à reprendre en main. Jusqu’à Pink Floyd poster, des fois que la récolte ne soit pas assez explicite. Bref, de l’élégant, du beau, que des trucs qui n’ont l’air de rien. Et qui mis bout à bout ressemblent à un tout brillant, intelligent et surprenant.
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