Sous-titrée L’âge d’or de la musique éthiopienne moderne (1969-75), cette compilation inaugurait en beauté une série qu’on n’imaginait pas à l’époque si exceptionnelle. En fait, surgi de nulle part, ce disque nous révélait d’un coup (mais à dose homéopathique !) les innombrables beautés d’un monde alors totalement inconnu pour la très grande majorité des mélomanes […]
Sous-titrée L’âge d’or de la musique éthiopienne moderne (1969-75), cette compilation inaugurait en beauté une série qu’on n’imaginait pas à l’époque si exceptionnelle. En fait, surgi de nulle part, ce disque nous révélait d’un coup (mais à dose homéopathique !) les innombrables beautés d’un monde alors totalement inconnu pour la très grande majorité des mélomanes occidentaux. C’est sous la férule d’Ahma Estheté, créateur du label Amha records, que la musique éthiopienne connut cette trop brève parenthèse moderniste et juvénile. En six ans (1969-75) il publia quelque 103 45 tours (2 titres) et une douzaine de 33 tours, soit environ au total 250 titres. C’est dans ce répertoire de choix que Francis Falceto a pioché la matière de ce disque, sorte de catalogue alléchant de la collection. On y retrouve Mahmoud Ahmed, bien sûr, figure de prou de la musique éthiopienne, chanteur d’exception projetant sa voix âpre en arabesques hallucinées dans des ambiances hybrides empruntant autant au jazz qu’à la soul ou aux rythmes orientaux ; Tèshomè Meteku, qui tel un météore n’enregistra que quatre chansons (toutes sur le disque) avant de disparaître, étonnants chef-d’œuvres aux arrangements chatoyants ? mais aussi un certain nombre de figures de l’ombre essentielles (le pianiste-compositeur-arrangeur Girma Bèyènè et l’arrangeur Mulatu Astaqé, notamment, qui chacun à leur manière, façonnèrent le son si caractéristique de cette nouvelle vague, à la fois pop et sophistiquée).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}