Un roman-photo pour évoquer l’histoire d’une bonne au début du XXe siècle.
A la croisée du cinéma et de la BD, le roman-photo souffre de son image niaise donnée par les magazines à l’eau de rose qui ont fait ses beaux jours. Pourtant un roman-photo peut se révéler passionnant et riche de sens, comme en témoigne ce Pauline à Paris. L’auteur, Benoît Vidal, y retrace à l’aide de photos prises par lui-même mais aussi de documents d’époque (illustrations, cartes postales…), une histoire qu’il tient de sa grand-mère Joséphine.
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Cette histoire est celle de Pauline, petite bonne à Paris au tout début du XXe siècle, séduite, délaissée, recueillie par un protecteur plus âgé. Benoît Vidal, retranscrivant la parole de Joséphine qui a connu le couple quand elle était enfant, finit toutefois par douter de la véracité de certains faits. Il entreprend des recherches de son côté, au résultat surprenant.
Chronique familiale et tranche d’histoire de France
Bien écrit, sensible, à la fois chronique familiale, tranche d’histoire de France et hommage à la littérature classique et populaire, de Victor Hugo à Eugène Sue, ce récit pose d’intelligentes questions sur la transmission, la mémoire et le souvenir, la vérité et la légende. Et lie formidablement les vies de ces deux femmes, aux parcours si banals et pourtant si poignants.
Pauline à Paris (Editions Flblb), 144 pages, 20 €
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