A Chicago, le parcours de Dave Trumfio ne cesse d’étonner. Alors qu’en France on connaît intimement des centaines d’anciens rockers ou new-waveux reniant tout passé pour s’offrir une virginité dance il suffit de regarder les photos des héros du jour de Radio Nova pour reconnaître tel ancien client de New Rose ou, pire encore, […]
A Chicago, le parcours de Dave Trumfio ne cesse d’étonner. Alors qu’en France on connaît intimement des centaines d’anciens rockers ou new-waveux reniant tout passé pour s’offrir une virginité dance il suffit de regarder les photos des héros du jour de Radio Nova pour reconnaître tel ancien client de New Rose ou, pire encore, tel ancien abonné des Inrockuptibles , Trumfio a effectué le voyage à l’envers. Lui qui était jeune metteur en son dans un studio de Chicago a ainsi vu passer entre ses doigts quelques-uns des plus mémorables tubes que la ville ait offerts à la house. Un succès qui lui permettra d’ouvrir sa propre usine à sons les studios Kingsize Sound Laboratories , où la house ne viendra curieusement plus jamais traîner ses bpm. Désormais, Dave Trumfio ne touchera plus qu’au rock : de la country brusquée des Palace Brothers à la pop mélancolique de Stuart Moxham, de la power-pop tendre de Butterglory au folk désenchanté de Barbara Manning, son nom est depuis associé à quelques-uns des plus passionnants albums de l’underground américain histoire de se faire une main et, éventuellement, la malle. Car, dans l’ombre, Dave Trumfio s’est trouvé une mission : réhabiliter la très ancienne new-wave qu’il écouta, fort jeune, chez les Anglais immigrés de Flock Of Seaguls ou Modern English deux sujets de plaisanterie en Europe, mais aux influences considérables dans l’Amérique de Pulsars ou des Smashing Pumpkins. Ainsi, on trouve sur cet album des hommages en pagaille : l’un aux synthétiseurs authentifiés eighties (My pet robot), l’autre aux antiquités electro-pop des Silicon Teens (Silicon Teens), une tripotée aux Cars, qui servent de trait d’union entre des groupes pourtant aussi différents que Fountains Of Wayne, Weezer ou Pulsars. Mais des hommages sans fleurs ni cols montés, un sourire narquois au coin de chaque refrain il y a ici plus de refrains que de titres, exploit rare , une astuce sonore au détour de chaque dérapage de synthé archaïque. Car Pulsars a beau faire le malin avec son petit robot domestique il s’appelle T 9000 , il n’en oublie pas pour autant de lui offrir de véritables chansons à mâchouiller (Tunnel song, Silicon Teens ou Submission song) : des petits bouts de bonheur en chewing-gum.
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