Dans la vie, Walter Salas-Humara a trois occupations principales : sortir des disques avec les Silos, sortir des disques sous son nom et, depuis deux ans, sortir des compilations de chansons sorties avec les Silos ou sous son nom. Dans tous les cas, le résultat est strictement identique et nous, nigauds enamourés, marchons à fond […]
Dans la vie, Walter Salas-Humara a trois occupations principales : sortir des disques avec les Silos, sortir des disques sous son nom et, depuis deux ans, sortir des compilations de chansons sorties avec les Silos ou sous son nom. Dans tous les cas, le résultat est strictement identique et nous, nigauds enamourés, marchons à fond la caisse. Walter Salas-Humara, c’est un peu comme un JJ Cale cubain, fauché et à peine moins cossard. On n’a jamais rencontré personne pour en dire du mal. Qu’elle se roule toute nue dans l’herbe tendre ou qu’elle se traîne sur un lit de rocaille, sa petite voix nasillarde parle un langage universel : celui d’un rock des origines, un rock sans tache ni tare, le rock apostolique d’un bon missionnaire oublié au fond de la marmite des cannibales de la production contemporaine. Mine de rien, avec ce Long green boat qui survole l’ensemble d’un parcours exemplaire même si trop souvent par le truchement de versions live , on réapprend les Silos, on réapprend l’abnégation de cette musique de bouts de ficelle, le bonheur de gratter, à main nue, la terre qui recouvre des refrains fondateurs qu’on reprend au quart de tour, à tue-tête (You look like Sheila, Find a way). Avec Walter Salas-Humara, à l’heure de l’examen de conscience, même les révisions n’ont plus le goût des corvées d’antan.
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