Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 20 au 27 octobre
Une entrée au répertoire de l’Opéra de Paris magistrale pour Anne Teresa de Keersmaeker (du 22 octobre au 8 novembre au Palais Garnier), sous la forme d’un triptyque : Le Quatuor n°4 de Bartok, la Grande Fugue de Beethoven et La Nuit transfigurée de Schoenberg, créés par la chorégraphe entre 1986 et 1995, témoignent de son appétence à faire dialoguer la danse contemporaine avec les partitions majeures de la musique classique. Plus qu’un dialogue, d’ailleurs, Anne Teresa de Keersmaeker parle de similitude et considère que “chaque danseur est comme un instrument de musique, qui a sa sonorité et sa couleur propres”.
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On retrouve à nouveau l’actrice italienne Daria Deflorian au festival d’Automne à Paris dans la création de Lucia Calamaro, L’Origine del mondo – Ritrato di un interno (du 20 au 24 octobre au théâtre de la Colline). Loin de Courbet, Daria se débat dans un huis clos, entre deux âges et entre deux femmes (fille et mère), et se cogne aux murs d’une réalité contraignante et suffocante. Un spectacle en trois actes, comme toute tragédie qui se respecte…
C’est la quatrième édition du festival ZOA (Zone d’occupation artistique), dédié à la danse contemporaine et aux performances qui se déroule du 20 au 30 octobre à Micadanses et dans les mairies du IIIe et du IVe arrondissement de Paris. Recherches autour du corps brut pour la chorégraphe Hélène Rocheteau dans La Nuit manquante, investigation sur le rituel et la transe inspirés de la culture brésilienne avec Blanc de Vania Vaneau ou chorégraphie documentaire pour Cécile Proust dans Ethnoscape, un projet initié dans le cadre de Migrant Bodies qui réunit des artistes européens et canadiens partis à la rencontre de migrants, de chercheurs, de militants, de juristes, d’associations…. A voir aussi : Les Corps mous =1 de Vincent Lacoste, Moteur =1 d’Enora Rivière et le très attendu Moi, Corinne Dadat de Mohamed El Khatib, portrait d’une femme de ménage de 50 ans employée dans un lycée de Bourges.
Dans le cadre de l’exposition Beauté Congo – 1926-2015 – Congo Kitoko, la Fondation Cartier propose deux soirées nomades : le 24 octobre, le chorégraphe Faustin Linyekula et les Studios Kabako invitent Papy Ebotani à présenter sa performance musicale et déambulatoire, Fanfares funérailles. Le lundi 26 octobre, c’est une carte blanche musicale aux artistes de la pièce Coup Fatal, de Serge Kadudji, Rodriguez Vangama, Fabrizio Cassol et Alain Platel.
A Toulouse, le chorégraphe James Carles signe la direction artistique du festival Danses et Continents Noirs pour une 17e édition intitulée Le corps musical (du 22 octobre au 8 novembre). A l’affiche, des propositions venues d’Afrique du Nord et subsaharienne, des Caraïbes, d’Europe et d’Amérique). A voir : Wa Idha Aassaytom…. et si vous désobéissez… et Zoufri, deux solos du danseur et chorégraphe tunisien Rochdi Belgasmi, Trôma… Danse et mythologies sportives, de James Carlès, Stella Moutou, Jean-Luc Mégange et Thyeks, ou la réjouissante conférence dansée imaginée par François Chaignaud et Cecilia Bengolea, Le Tour du monde des danses urbaines en 10 villes, interprétée par Dalila Cortes. Sans oublier l’acte 2 de Coupé Décalé, le premier signé Robin Orlyn pour James Carlès et le second, On va gâter le coin !, signé et dansé par James Carlès.
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