Voilà le genre de disque qui pourrait rappeler les insupportables programmes musicaux thématiques des compagnies aériennes. Bien au contraire, cette production démontre qu’à l’instar du mix, la compilation peut elle aussi s’ériger en art noble, capable d’aboutir à des petits bonheurs d’homogénéité. Ici, histoire de forcer les barrages de la confidentialité, une relecture du Tell […]
Voilà le genre de disque qui pourrait rappeler les insupportables programmes musicaux thématiques des compagnies aériennes. Bien au contraire, cette production démontre qu’à l’instar du mix, la compilation peut elle aussi s’ériger en art noble, capable d’aboutir à des petits bonheurs d’homogénéité. Ici, histoire de forcer les barrages de la confidentialité, une relecture du Tell the girls I’m back in town de Jay-Jay Johanson fait office de locomotive du deuxième volume du programme Future Lounge du label allemand Stereo Deluxe. Comme son nom pouvait le laisser supposer, Future Lounge repose sur le double concept de la modernité et de la musique d’ambiance termes qui, en allemand, se traduisent aussitôt par électronique et cocktail. Qui dit cocktail dit aussi diversité de programmes : une alternance de bon aloi qui voit se succéder de la pure deep-house de Chicago (Pat Barry), de la dance-music à consonance latine et une bonne moitié de plages à l’humeur plus downtempo. C’est précisément dans ces moments que l’album atteint des sommets qui réjouiront les adeptes du travail à façon réalisé par les Autrichiens de Kruder & Dorfmeister sur leur K&D sessions Car il serait injuste de laisser à leur anonymat le hip-hop jazzy du Blow your cool de Chekov, l’extraordinaire cha-cha-cha électronique d’Electrotwist, le tempo ralenti des Britanniques d’Organic Audio ou même la pop nostalgique des coupes de cheveux en choucroute de Nemo, l’exception musicale du programme. La house sautillante du français Stéphane A. viendra récompenser ceux qui ne sauraient passer leur soirée au fond d’un sofa, aussitôt pris en main par le Trio Eletrico, qui mélange sans sourciller musique brésilienne, house et breakbeat. Enfin, véritables stakhanovistes des projets en tous genres, les Allemands du collectif Jazzanova, dont la cote ne cesse de grimper à la bourse du remix, se distinguent par un travail jazzy une fois de plus impeccable sur un titre des Italiens de Balanco remix qui figurait déjà sur l’excellente compilation Break’n’bossa du label milanais Schema. En voilà au moins qui ne passent pas leurs soirées dans tous les cocktails.
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