Ecossais, ado, noisy, voire quasi-punk, plutôt novateur au sein du strict carcan bruitisto-hardcore, sans pour autant loucher sur la copie du condisciple Mogwai. Ainsi pourrait être croqué d’un trait ce surprenant Idlewild, sorti de nulle part et pour ainsi dire de partout. Formé en décembre 1995 par quatre copains d’école, moyenne d’âge 18 ans, le […]
Ecossais, ado, noisy, voire quasi-punk, plutôt novateur au sein du strict carcan bruitisto-hardcore, sans pour autant loucher sur la copie du condisciple Mogwai. Ainsi pourrait être croqué d’un trait ce surprenant Idlewild, sorti de nulle part et pour ainsi dire de partout. Formé en décembre 1995 par quatre copains d’école, moyenne d’âge 18 ans, le groupe n’a engrangé à ce jour dans sa besace qu’une poignée d’autoproductions mais ses apparitions scéniques ont déjà propagé en Grande-Bretagne une solide réputation de pyromanes patentés. Certes, cet argument aléatoire nous rappelle amèrement nos mises dilapidées par le mirage Symposium et nous interdit de faire endosser aux petits gars d’Edimbourg le même dangereux statut. Pourtant, même je-m’en-foutisme altier, mêmes options d’obédience américaine sur fond de culture britannique. Minor Threat rencontre le Clash et Nirvana fricote avec les Buzzcocks dans les arrière-cours sombres de Paint nothing ou When I argue I see shapes. Espérons dès maintenant que le deuxième album ne mette pas le même terme dommageable à cette verve insolente, sans collier ni gouvernail, et génératrice d’énergie rafraîchissante. Par pitié, ne leur laissez jamais le temps de réfléchir. Pour le moment, l’espoir faisant notoirement vivre, Hope is important ouvre à Idlewild toutes les portes d’un avenir tangible. Après le démarrage résolument hardcore de You’ve lost your way, on embarque pour un périple plus contrasté, fait d’uppercuts décochés sans sommation et de plages de respiration ni artificielle ni asthmatique, plutôt saine et sportive. Néanmoins, on sent déjà quelles éventuelles baisses de garde, quel appel des sirènes radiophoniques pourraient leur faire tourner casaque, notamment lorsque le tempo ralentit. Mais avec des Everyone says you’re so fragile ou Close the door en perpétuelle recharge de vitesse, Idlewild croque encore à pleines dents les agapes destroy de la plus festive des auberges espagnoles. Des contractions de A Film for the future qui vous martèlent l’estomac à la cavalcade débridée de Four people do good, de la mélodie garrottée de I’m a message aux volutes plombées et entêtantes de Low light, et tant qu’il continuera dans cette voie en friche et joliment chaotique, Idlewild nous comptera au rang de ses défenseurs, prêts à porter ses forces et ses faiblesses au crédit d’une même jeunesse à préserver coûte que coûte.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}