Du 28 au 31 janvier, à Paris et Amiens, la septième édition du festival de la nouvelle scène indépendante, Dans la Série des Inaperçus, propose une nouvelle fois son lot de nouveaux talents à découvrir d’urgence. Retour sur un festival devenu institution.
Il est toujours réjouissant de voir les bonnes idées perdurer : en s’insérant progressivement dans la chaîne de l’industrie musicale, Dans la Série des Inaperçus, festival défricheur, s’est hissé au rang d’institution.
Il y a sept ans, lors de sa première édition, personne n’aurait misé un kopeck sur la survie d’un festival amateur, que beaucoup comparaient d’ailleurs à l’époque au bon vieux tremplin rock de notre enfance.
Mais la volonté des organisateurs, l’association Gohead, n’était pas de se faire de l’argent sur le dos des familles des groupes venues voir leur progéniture tutoyer la gloire pendant quinze minutes.
Dès l’origine de ce projet ambitieux, l’intérêt était de devenir un véritable trait d’union entre tous les acteurs de la scène musicale française, presse, maisons de disques et groupes en devenir. Le but avoué était d’obtenir à ces artistes méritants le contrat discographique qui leur permettrait de passer du stade de semi-professionnel à celui de représentant de la musique Made in France.
En 1997, pour cette première édition, Gohead avait rassemblé sur la minuscule scène du Moloko à Paris ses chouchous du moment, parmi lesquels on retiendra Ignatus, Superflu ou Mercedes Audras. Volontairement orienté folk/chanson française ? il était bien difficile de pouvoir envisager un set rock’n’roll à un tel endroit -, Dans la série des Inaperçus a ainsi marqué par les esprits par une programmation frisant l’excellence.
Les années passent, les révélations s’enchaînent : en 1998 Tahiti 80, en 1999, Eiffel. Pour le nouveau millénaire, Dans la série des Inaperçus change de salle. Désormais installé au Glaz Art qui co-produit l’événement, le festival peut diversifier ses choix et accueillir également un public plus nombreux. La programmation, elle, est toujours à la hauteur : Mickey 3D, Julien Ribot, Machinchose, La Blanche, Prohom
En 2003, fort de sept années d’entremises réussies, de mariages arrangés et heureux, Dans la Série des Inaperçus remet le couvert. Cette année, le Glaz’Art et Gohead se lancent dans l’import export, proposant à Paris une soirée dédiée à nos voisins Belges, avec Girls in Hawai, Starving et My Little Cheap Dictaphone (le 28 janvier) pour mieux s’exiler dés le lendemain à la Lune des Pirates d’Amiens le temps d’une nuit orientée vers les découvertes de la région.
Un coup d’œil à la programmation permet de se rendre compte d’emblée que l’année 2003 sera encore riche en révélations. Entre le dub charnel de Melk et le rock pimenté de 13th Hole, entre les expérimentations d’Amp et l’emocore musclé de Dead Pop Club, la relève est assurée.
En attendant une prochaine diffusion d’extraits de de concerts de cette édition sur le site lesinrocks.com, notre conseil est de vous rendre au Glaz Art du 28 au 31 janvier : le futur de la musique française vous y attend de pied ferme.
PROGRAMMATION :
Mardi 28 janvier : Sélection belge – Glaz’Art, Paris
Starving (Dour)
Girls in Hawaii (Bruxelles)
My Little Cheap Dictaphone (Liège)
Mercredi 29 janvier – Glaz’Art, Paris
13th Hole (Rennes)
Frigo (Quimper)
Dead Pop Club (Paris)
Mercredi 29 janvier – La Lune des Pirates, Amiens
Starving (Dour)
Fabio Viscogliosi (Italie)
Amp (Amiens)
Jeudi 30 janvier – Glaz’Art, Paris
Stasola (Dijon)
Melk (Grenoble)
Fabio Viscogliosi – (Italie, France…)
Vendredi 31 janvier – Glaz’Art, Paris
Asyl (La Rochelle)
Beth (Brest)
Madinkà (Paris)
Glaz’Art, porte de la Villette, Paris 75019
Tarif : 9,5 ?. Ouverture des portes : 20h30
Renseignements : site du Glaz’Art