Non, il n’y a pas que les compilations de dance aux hormones, servies sous vide dans les supermarchés, qui résistent au temps et connaissent un destin fameux. Freezone et The Future Sounds of jazz sont d’heureux contre-exemples qui combinent intégrité et pérennité. Hasard du calendrier, ces deux concurrentes dans la catégorie “musique électronique de qualité” […]
Non, il n’y a pas que les compilations de dance aux hormones, servies sous vide dans les supermarchés, qui résistent au temps et connaissent un destin fameux. Freezone et The Future Sounds of jazz sont d’heureux contre-exemples qui combinent intégrité et pérennité. Hasard du calendrier, ces deux concurrentes dans la catégorie « musique électronique de qualité » voient leur sixième volume sortir en même temps, une preuve valable qu’elles ne s’essoufflent pas et gardent toute leur pertinence. On laissera la priorité à l’aînée Freezone, toujours impeccablement tenue par DJ Morpheus. Les règles en vigueur dans cette maison sont toujours les mêmes : liberté, abstraction reposante et spleen chaleureux servent de fil conducteur, formant un véritable défilé de la haute couture techno avec comme têtes d’affiche les Français Château Flight et Alex Gopher. Même si certains essaient de hausser le rythme notamment Dego et Josh Wink pour un On my todd d’anthologie , c’est toujours le down-tempo qui remporte la palme du bon goût comme sur Xan + man de Stacey Pullen, morceau envoûtant et ombrageux..
Face à un adversaire sûr de lui, l’outsider Future Sounds of jazz fait preuve de combativité et débauche même certains cumulards qui ne veulent pas choisir leur camp. Orchestrée par les excellents Allemands de Compost, cette compilation vise davantage le dépaysement via des incursions en pays latins. Il ne sera donc pas ici question de jazz, comme annoncé, mais d’une envie unanime d’emprunter aux « vrais » instruments leur acoustique, la rondeur de leur son pour reconstituer en laboratoire des merveilles de grooves parfumés. Si on n’est pas convaincu par Ian O’Brien et ses errements jazz-rock, d’autres s’en sortent beaucoup mieux, comme Victor Simonelli ou Modaji, héros avec les junglists Fauna Flash d’un disque savant mais jamais hautain.
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