Clinton devait être un projet plus dance et moins pop que Cornershop, l’autre groupe de ces deux zigomars, mais depuis Brimful of Asha, plus personne ne faisait de toute façon la différence entre ce qui se fredonnait et ce qui se trémoussait chez eux. Si l’indispensable single Buttoned down disco (plus connu dans les soirées […]
Clinton devait être un projet plus dance et moins pop que Cornershop, l’autre groupe de ces deux zigomars, mais depuis Brimful of Asha, plus personne ne faisait de toute façon la différence entre ce qui se fredonnait et ce qui se trémoussait chez eux. Si l’indispensable single Buttoned down disco (plus connu dans les soirées de jeunes sous son pseudo La Discoteca) semblait avoir tracé une démarcation entre Cornershop poppy et diurne et Clinton funky et nocturne , ses promesses ne sont malheureusement pas tenues. Disco & the half way to discontent est l’album assez paresseux d’un duo qui a décidé de se reposer du carcan de la pop-song et qui compte sur son indéniable talent et quelques beats pour remplir un album de faces B autour d’un single. Devait-on attendre du Fatboy Slim de la part d’un type aussi énergique et primesautier qu’une marmotte réveillée en sursaut en plein mois de janvier ? Si sa destinée est de parvenir finalement à sortir un grand disque d’indie-dance, alors la prochaine fois, il aurait tout intérêt à se réincarner en Mint Royale. On the ropes, premier album du duo, est sans doute ce que l’on a entendu de mieux dans le genre, depuis le fondateur et intouchable Better living through chemistry de Fatboy Slim. Evidemment, Mint Royale a bénéficié d’un terrain largement défriché, mais réussit pourtant là où tout le monde avait échoué depuis : livrer un album qui donne envie de danser au plafond, sans faiblesses, sans clichés et sans surenchère facile. Mint Royale s’amuse, se permet de donner une leçon aux Rythmes Digitales (Deadbeat), à Cornershop justement (From Rusholme with love) et, cerise sur le gâteau, d’écrire le meilleur single de Saint Etienne depuis Hug my soul (Don’t falter). En se plantant à moitié, Clinton aura démontré que produire de la musique de danse n’est pas si facile qu’il n’y paraît : la réussite de Mint Royale n’en mérite que plus de louanges.
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