Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 30 septembre au 6 octobre
Pour ceux qui ont raté leur précédent spectacle, Nous partons pour ne plus vous donner de soucis, programmé au Festival d’Automne à Paris, il est fortement conseillé d’aller voir Reality des Italiens Daria Deflorian et Antonio Tagliarini (du 30 septembre au 11 octobre au Théâtre de la Colline). L’attention portée à l’autre est à nouveau au cœur de leur travail : après le suicide de quatre femmes retraitées grecques pour alléger la société de leur poids… Reality est conçu à partir du reportage de Mariusz Szcygiel sur une femme polonaise, Janina Turek, qui a consigné 50 ans durant le moindre de ses faits et gestes dans des cahiers d’écolier : 4 463 petits déjeuners, 5 387 déjeuners, 5 936 dîners, 38196 coups de téléphone reçus, 6 257 coups de téléphone passés, 1 922 rendez-vous, 110 spectacles de théâtre, 10 868 cadeaux reçus, 5 817 cadeaux offerts, 3 517 livres lus, le dernier étant Lolita de Nabokov qu’elle avait déjà lu en 1961… le bréviaire d’une vie.
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Toujours au festival d’Automne à Paris, Vincent Thomasset présente deux spectacles dont le premier démarre ce soir : Lettres de non-motivation, d’après le projet de Julien Prévieux, lauréat du prix Marcel Duchamp en 2014 (du 30 septembre au 2 octobre au Centre Pompidou). Qui n’a pas rêvé d’écrire un jour en réponse à une annonce : “Je vous en prie, ne m’embauchez pas !” ? En ces temps de crise, apprendre à dire non est sans doute la plus salutaire des attitudes…
Acteur et metteur en scène, Gabriel Dufay plonge dans l’œuvre de Robert Desnos avec Journal d’une apparition (du 2 au 17 octobre au théâtre de Chaillot). Accompagné de la comédienne Pauline Masson et du pianiste Antoine Bataille, Gabriel Dufay nous fait partager ce Journal où Desnos relate les visites régulières de ce fantôme qui lui apparaît chaque nuit : “Fantôme qui revient nous hanter par sa poésie, ses envolées lyriques, sa voix au ton familier et oratoire, riche en résonances multiples… ”
Le festival les (s)inguliers du 104 (du 1er au 10 octobre) réunit quatre artistes : Antoine Defoort ouvre le bal avec Un faible degré d’originalité où, entre conférence et spectacle, il retrace l’histoire des droits d’auteur du XVe siècle à nos jours (du 1er au 10 octobre). Aalliicceelleessccaannnne&ssoonniiaaddeerrssyyppoollsskkii, un groupuscule de deux femmes qui semblent vouloir rester anonyme – essayez donc de taper leur nom… – nous expliquent le monde à grand renfort de Que sais-je ? dans Le titre du spectacle est : aléatoire (du 6 au 10 octobre). Radhouane El Meddeb reprend Heroes, prélude (du 8 au 10 octobre) créé au printemps dernier au Panthéon. Enfin, Emily Loizeau part sur les traces de Lou Reed dans Run, Run, Run, hommage à Lou Reed (du 1er au 10 octobre).
20 spectacles sont attendus au festival international Novart de Bordeaux (du 3 au 23 octobre) : danse, performance, théâtre, arts de la piste, arts visuels et musique sont au programme de cette dernière édition, puisque dès 2016, Novart et le festival Des souris, des hommes du Carré-Les Colonnes de Saint-Médard-en-Jalles vont fusionner, sous la direction de Sylvie Violan. A voir : Archive d’Arkadi Zaides, Noshow d’Alexandre Fecteau, Sound of music de Yan Duyvendak, Dynamo de Claudio Tolcachir, Still Life de Dimitris Papaioannou…
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