Vous avez loupé les morceaux, découvertes et tubes publiés quotidiennement par JD Beauvallet ? Hourra : ils tous ici.
LUNDI
Lo-Fang Look Away
Suavement arrangé/dérangé, hérissé de centaines de petits dérèglements soniques et sensuels, le premier album de Lo-Fang ne sortira que fin février, sur le label 4AD taillé sur mesure pour ses humeurs éthérées. Ça ne nous empêche pas de déjà nous lover dans les langueurs et volutes de ce cousin californien de James Blake, violoniste de formation et tire-larmes par vocation. Mais là où tant d’héritier de Blake se contentent le plus souvent de faire traîner leurs synthés au ralenti geignard, de chouiner leurs mélodies et de ouin-ouiner un chant délavé, Matthew Hemerlein se révèle un songwriter, murmureur et metteur en son de grande envergure, à défaut d’être un joyeux drille à inviter au prochain karaoké Zouk Machine.
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MARDI
Chance The Rapper Favorite Song (ft. Childish Gambino)
Il en a peut-être eu marre, à la fin, de tenir les chandelles et faire chauffer le micro chez James Blake, Childish Gambino ou Joey Bada$$. Alors le Chicagoan Chance The Rapper a décidé de raconter ce qu’il voyait en direct du trottoir, voire du caniveau, sur une terrifiante mixtape, Acidrap. Son sésame pour une année 2014 qui le consacrera, de gré ou de force.
MERCREDI
Wild Women and The Savages Bang!
On connaissait, avec passion, les Savages, il nous faut désormais doubler la mise avec Wild Women & The Savages. Étonnant d’ailleurs de voir comment, à partir d’un matériau de départ assez similaire – le rock garage en cuir serré, la cold-wave à col fermé –, les deux groupes en déduisent des visions de la musique diamétralement opposées. Les Cramps, Christian Death pour l’orgie électrique, mais aussi Nick Cave pour la transe : le rock blafard, électrocuté, caverneux, théâtral des Français a déjà eu les honneurs d’une programmation chez Andrew Weatherall. Logique, quand on connaît la passion de l’Anglais pour les garages les plus sulfureux, crasseux et éclairés au malheur.
JEUDI
Sampha Too Much (Loston rework)
On soupçonne l’Australien Loston d’être un obsédé du rythme languide, un pervers du beat avachi, un stalker des voix plaintives : après s’être occupé en beauté du Retrograde de James Blake, il offre un massage chaudard au Too Much du futur grand Sampha, pour un résultat tellement indécent qu’il risque de faire fondre votre iPod – consultez www.apple.com s’il refuse de revenir aux affaires courantes après une telle extase.
VENDREDI
Bitter Ruin Diggers
Si on mesure l’importance d’un jeune groupe à la taille et à la diversité de son fan-club, alors ce duo de Brighton a le cul qui brille. Georgia Train et Ben Richards, deux éphèbes à la pop furtive, sont ainsi adulés du grand Stephen Fry à Ben Folds, d’Elton John à la chanteuse Jarboe des Swans. Capables de grands départs dans le cosmos ou l’étrange – on pense parfois à une BO pour Edgar Poe –, ils seront une des bonne raisons de s’évader en 2014.
SAMEDI
Fossil Collective The Water
Ils ont des oiseaux, des papillons et peut-être même des licornes dans la tête. Leur musique n’est que paix, volupté et douceur : elle a fui leur ville de Leeds, elle a claqué la porte de la réalité pour vivre en bulle, dans un petit luxe à la Bon Iver, à la Sufjan Stevens. The Water ? Pétillante, amère comme une larme, pure comme un songe d’été.
DIMANCHE
Lone Dreamache
C’est dimanche, on va bouger lentement, de travers, la tête dans l’éther et les pieds dans des chaussons de serpents. D’ailleurs, on n’est pas vraiment certain d’être réveillé, tant cette électro diffractée semble venir d’un ailleurs onirique et niqué. Une électro aquatique qui renverra les plus anciens à 808 State et à sa musique pacifique. On est même pas certain que le jeune anglais, qu’on a connu remixeur de Radiohead, était né à l’époque !
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