Enregistré en une semaine, Semtex, le premier album de Third Eye Foundation (1995), sonnait comme une explosion. Matt Elliott, bristolien égaré dont il s’agissait du premier enregistrement solo, y entremêlait rythmiques drum’n’bass survoltées et guitares stridentes. Plus aéré et incomparablement moins dispersé, Little lost soul, quatrième album – déjà ! – de Third Eye Foundation, […]
Enregistré en une semaine, Semtex, le premier album de Third Eye Foundation (1995), sonnait comme une explosion. Matt Elliott, bristolien égaré dont il s’agissait du premier enregistrement solo, y entremêlait rythmiques drum’n’bass survoltées et guitares stridentes. Plus aéré et incomparablement moins dispersé, Little lost soul, quatrième album – déjà ! – de Third Eye Foundation, est un vrai feu d’artifice, plein de pirouettes rythmiques. Enterrés, la lo-fi, son vieil arsenal de sons rempli de sirènes d’alerte aériennes et autres violons wagnériens : Matt Elliott multiplie aujourd’hui les rythmiques félines, fait cracher ses synthés sur des mers de glace. Mais là où on le connaissait joueur, trompant la linéarité de ses ambiances par une succession d’erreurs et autres rafistolages de dernière minute, on découvre avec Little lost soul un Third Eye Foundation moins seul à bord de sa galère électronique. C’est qu’en arrondissant les angles de sa musique sa musique a fini par être comparable à celle d’autres grands noms de la musique électronique. Après le fantastique Loving feline d’ouverture – l’un de ses chefs-d’œuvre -, tout son disque s’articule autour d’un seul titre. Immense, rempli par les guitares et par une voix féminine qui pleure sur le pauvre monde, Little lost soul est traversé par un souffle quasi spirituel qui en fait une sorte de Stabat mater électronique.
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