Après des années de purgatoire, la folle énergie du free jazz fait retour avec la force du refoulé. Alors même que de nombreux jeunes musiciens se réclament de nouveau de son esthétique libertaire et de son esprit renégat, on réédite enfin quelques labels phares de son éclosion : ESP et BYG, repères mythiques d’hérésiarques flamboyants […]
Après des années de purgatoire, la folle énergie du free jazz fait retour avec la force du refoulé. Alors même que de nombreux jeunes musiciens se réclament de nouveau de son esthétique libertaire et de son esprit renégat, on réédite enfin quelques labels phares de son éclosion : ESP et BYG, repères mythiques d’hérésiarques flamboyants ? Sun Ra, Don Cherry, Albert Ayler, Archie Shepp ? travaillant alors au jour le jour à saper les certitudes du vieux monde à coup d’odes furieusement lyriques et farouchement politique. Ce que ces rééditions viennent rappeler avec force, c’est qu’il n’y pas un free-jazz unifié, orthodoxe, rigide, mais une multiplicité de courants musicaux qui se ramifient à l’infini, se croisent et se décroisent , se frottent et se fécondent. A l’arrivée cette musique n’est pas seulement une forme d’art(s) mais avant tout un mode de vie qui vise comme tous les grands mouvements révolutionnaires et esthétiques du siècle, à dépasser la vieille séparation entre l’art et la vie.
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