La parution de ce coffret qui regroupe en cinq CD une série d’enregistrements cruciaux réalisés entre décembre 1956 et octobre 1958 permettra sans doute à de nombreux amateurs en herbe de découvrir dans sa période la plus créative, l’un des saxophonistes ténors majeurs de l’histoire du jazz moderne, grand rival devant l’éternel de l’autre « […]
La parution de ce coffret qui regroupe en cinq CD une série d’enregistrements cruciaux réalisés entre décembre 1956 et octobre 1958 permettra sans doute à de nombreux amateurs en herbe de découvrir dans sa période la plus créative, l’un des saxophonistes ténors majeurs de l’histoire du jazz moderne, grand rival devant l’éternel de l’autre « colosse du saxophone » de l’époque, John Coltrane. En leader ou en sideman, en compagnie de Monk, Kenny Dorham et Abbey Lincoln, ou en trio libre avec Max Roach et Oscar Pettiford, le saxophoniste se révèle, à sa manière, comme un contemporain, en légèrement plus sage, du premier Ornette Coleman. Insaisissable, d’un lyrisme qui confine à la sécheresse, la musique que pratique Rollins à cette époque a à la fois un pied dans le bop et un pied dans un ailleurs aux contours encore incertains. En dehors de la puissance de sa sonorité, ce qui frappe aujourd’hui chez Rollins c’est une sorte de tranchant sonore presque mat allié à un sesn de la construction dans le phrasé qui en fait un musicien moins spectaculaire qu’il ne le sera ensuite, mais sûrement plus rigoureux et attachant.
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