Du 29 au 31 mai, quinze groupes défileront à la Gaîté Lyrique, à Paris, pour fêter leur sélection par le jury Inrocks Lab. Dans le bureau d’à côté, on a flashé sur cinq d’entre eux. Présentations.
Feu! Chatterton
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On les a vus pour la première fois lors de la dernière édition des Bars en Trans de Rennes. Élégance surannée, textes d’un autre temps, musicalement à croisée de Bashung, Gainsbourg et Cantat : ce fut la grande découverte qu’on n’attendait pas. Ces garçons très Français ont plusieurs atouts pour réussir. Le premier est la revendication de l’écriture. Le second est leur singularité musicale dans le paysage pop hexagonal. Le dernier est le charisme d’Arthur, le chanteur, qui joue à fond la carte du look à l’ancienne. En vrai, le succès qu’on leur promet tiendra à beaucoup d’autres choses. Mais ça, ce sera au public de le dire.
Beny le Brownies
Dans le nouveau rap français, il y a plusieurs écoles. Ceux qui s’en branlent et s’inspirent tranquillement de l’ego-trip boobesque et kaarisien, et ceux qui s’en branlent pour n’écouter que leurs envies de raconter différemment les histoires. Beny le Brownies fait partie des seconds mais attention : pas de niaiserie pour autant, aucune fausse poésie débile, rien qui ne soit classable dans le dossier souvent relou du rap conscient. Depuis Annecy, Beny est dans son délire à lui. Il est calme, cool, looké. Le rap version lacs et montagnes.
Juliette Armanet
Pour l’heure, cette Parisienne n’a publié qu’un seul morceau sur internet. Mais déjà on s’agite, on se questionne, on plisse les yeux pour essayer d’entrevoir l’avenir. Il faut dire que le morceau en question, L’amour en solitaire, est particulièrement sexy, envoutant, catchy. Produit par Yuksek, ce morceau tisse un lien surréaliste entre Comment te dire adieu de Françoise Hardy et le Roche de Sébastien Tellier. Écoutez bien, sans déconner.
Radio Elvis
Et pourquoi pas Télé Bob Dylan ? Mmh. Derrière ce drôle de nom en forme de référence au passé, il y a un groupe absolument moderne qu’on aurait presque envie de rapprocher de celui présenté plus haut, à savoir Feu! Chatterton. Il y a ici le même désir d’écrire, le même amour pour la vie en français, le même art très local de la chanson rock qui ne peut s’empêcher de philosopher tranquillement. Lyrique mais contrôlé, sombre mais pas trop, malin sans se la péter : c’est plutôt classe.
Camp Claude
Il fallait bien quelques guitares saturées, un peu salaces, crados mais pas trop, pour parfaire le tableau qu’on vous dresse. Mais si l’influence semble venir directos du rock garage et des 90’s, ces Parisiens menés par une fille sont également trop malins pour tomber dans le carcan stérile du revival sans cervelle. Diane Sagnier a trop de mélodies, trop de charmes, trop d’idées pour qu’on puisse la réduire à quelques préjugés. Il faudra suivre de près ces rockeurs pas ringards.
Festival des lauréats Sosh aime les Inrocks Lab du 29 au 31 mai à Paris (Gaîté Lyrique). Toutes les infos sur le programme et les invitations se trouvent juste ici, sous ce splendide lien cliquable.
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