De la retenue à l’abandon.
Depuis sa chanson Memories In The Cold, on aime ce Français trop discret, décontracté sur l’harmonie, souple sur la guitare, relâché sur le chant, insouciant sur la mélodie… Il y avait du Weezer dans ce mélange d’innocence et de labeur, de branlotterie et de soin – et c’est tellement rare en France qu’on traite la pop en égale, sans chichis, sans respect, sans cérémonial qu’on embrasse Ben Ellis pour ces crimes de lèse-majesté (d’Angleterre). On le retrouve nettement moins électrique, nettement plus ordonné et robotique sur The Night, BO idéale de ce moment où la nuit bascule de la retenue à l’abandon, de la fête vers l’inconnu. La nuit, quoi.