Sans exagérer, Mirwaïs aura eu deux bonnes idées dans sa vie d’artiste. Ecrire quelques-unes des meilleures chansons du renouveau musical français avec Taxi Girl et replonger dans l’univers des machines dix ans plus tard. Tout le reste est à effacer des cases mémoires ou à remiser aux archives’ En avance sur l’histoire avec Taxi Girl […]
Sans exagérer, Mirwaïs aura eu deux bonnes idées dans sa vie d’artiste. Ecrire quelques-unes des meilleures chansons du renouveau musical français avec Taxi Girl et replonger dans l’univers des machines dix ans plus tard. Tout le reste est à effacer des cases mémoires ou à remiser aux archives’ En avance sur l’histoire avec Taxi Girl lorsqu’il rêvait le futur de la pop française en mélangeant Kraftwerk et le Velvet, Mirwaïs avait jusqu’ici passé le plus clair de son temps à rattraper ses visions avant-gardistes, à galoper après une jeunesse d’étoile filante new-wave. Une dizaine de titres récoltent ici légitimement ce qu’il a semé vingt ans plus tôt. Les comptes clos, Mirwaïs repart à la conquête des obsessions de jeunesse ? Kraftwerk, Gainsbourg ? et sample quelques gimmicks notoires de la décennie écoulée. Dans le disque de Mirwaïs, tout est volontairement daté : le groove déjà lessivé par Daft Punk ou Cassius ; les vieilles sonorités de synthés analogiques et ce cyber-groove déglacé dans les années 70 par Kraftwerk et Devo réunis ; son petit précis gainsbourien dont il ressasse les pages en bloquant une nouvelle fois sur celle de Melody Nelson ; les boucles disco-pop-house cucul la praline imaginées par Giorgio Moroder ; les feux d’artifice de percussions industrielles testés sous toutes leurs étincelles par la house anglaise à tendance industrielle ; les effets de voix vocodés dont Ultravox avait fait sa marque de fabrique. Une telle collection de poncifs aurait valu une véritable descente en flèche pour la majorité des disques venue de la planète french récup. Pas pour Mirwaïs. L’homme n’a ni la grosse tête ni les caprices esthétisants des jeunes velléitaires. Sans fanfaronnerie ni arrogance, il multiplie les tentatives musicales dans ce collage multi-clichetonné, ose les cordes et des structures audacieuses dans une fin d’album comparable aux investigations menées par les Micronauts et William Orbit. Ce même William Orbit dont il reprendra le rôle de Pygmalion aux côtés de Madonna, venue ici prêter sa voix en préambule à leur collaboration à venir sur le prochain disque de la passionaria.
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