Il est des vertus supérieures par lesquelles la grâce se distingue de la simple beauté et ces vertus fleurissent tout au long de Felt mountain, premier disque d’Alison Goldfrapp et Will Gregory, alias Goldfrapp. Si la beauté dérange l’ordre des choses, la grâce, elle, le renverse en le pliant à sa propre mesure. C’est à […]
Il est des vertus supérieures par lesquelles la grâce se distingue de la simple beauté et ces vertus fleurissent tout au long de Felt mountain, premier disque d’Alison Goldfrapp et Will Gregory, alias Goldfrapp. Si la beauté dérange l’ordre des choses, la grâce, elle, le renverse en le pliant à sa propre mesure. C’est à ce type de chambardement que Felt mountain, disque d’une grâce absolue, convie l’auditeur. Lorsqu’on écoute pour la première fois cette musique farouchement solitaire, c’est curieusement à d’autres musiques que l’on pense. Compositions en cinémascope, orchestrations jouant sur les effets de matière et de lumière, dramatisation élégante des thèmes, mélodies fendues par la voix d’Alison Goldfrapp : tout, par ricochets plus ou moins directs, renvoie à un passé dominé par les figures de John Barry, d’Ennio Morricone ou d’Henry Mancini. Ouverte au son de deux prodigieuses cylindrées ? les singles Lovely head et Utopia ?, la route ombragée qu’emprunte Felt mountain ramène à ce carrefour panoramique où musiques de films et chansons populaires se donnaient autrefois de très sensuels rendez-vous.
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