Autrefois bassiste de Passion Fodder, Pascal Humbert a depuis traversé l’Atlantique, et trouvé de l’embauche au sein de 16 Horsepower. Mais c’est dans la solitude qu’il se complaît, entre Paris, Los Angeles ou Denver, entre deux groupes, entre deux morceaux, longuement mûris, façonnés, polis sur un magnétophone quatre-pistes. Pascal Humbert est un lent, un minutieux, […]
Autrefois bassiste de Passion Fodder, Pascal Humbert a depuis traversé l’Atlantique, et trouvé de l’embauche au sein de 16 Horsepower. Mais c’est dans la solitude qu’il se complaît, entre Paris, Los Angeles ou Denver, entre deux groupes, entre deux morceaux, longuement mûris, façonnés, polis sur un magnétophone quatre-pistes. Pascal Humbert est un lent, un minutieux, un proche de Mark Hollis. Son disque, il y travaille depuis 1984, un siècle à l’échelle de l’évolution rock. Pourtant, on cherche en vain un son daté, un tic démodé. Tout d’une pièce, cette musique sans parole semble à la fois dans et hors le temps. On pense autant à Calexico qu’à Wim Wenders ou Cormac McCarthy, pour cette vision onirique du rock, où banjo, contrebasse, clarinette et accordéon font office de stylo ou de caméra. Au terme de Transmission of all the good-byes , une voix féminine, presque fantomatique, flotte furtivement par-dessus un arpège de guitare, avant qu’un harmonium ne célèbre un requiem livide, rythmé par un glas à ficher la trouille. Parti comme un songe, ce disque finit comme un cauchemar de somnambule. Il ne faut jamais réveiller un somnambule.
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