La saison 2 de la série de l’année vient de commencer.
Revoilà Homeland. Par esprit de contradiction, on aurait aimé adopter la posture du spectateur blessé.
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Car les séries qui se perdent après une première saison événement existent. Mais la diffusion de deux nouveaux épisodes de la création d’Alex Gansa, Howard Gordon et Gideon Raff a tranquillement écarté ce risque. La série de l’année est partie pour conserver sa couronne. La fiction commence lentement, plusieurs mois après la fin en forme de cataclysme intime de la saison 1. Carrie la bipolaire, Brody le terroriste potentiel et Saul le mélancolique ont chacun repris le cours d’une existence plus ou moins normale, bientôt bousculée par une menace diffuse, qui met en jeu les plus hautes sphères du gouvernement américain. Jusqu’ici, rien que de très simple, voire prévisible, même si l’exécution est intéressante.
Avec une vista hors pair, Homeland rejoue la fiction paranoïaque classique en appuyant sur les peurs contemporaines ; la sensation d’entrer de plain-pied dans la psyché occidentale actuelle s’avère même saisissante. Mais ce n’est pas tout. Dans cette saison 2, la maladie mentale de l’héroïne devient le sujet même de la fiction. Comme un virus, elle envahit chaque scène, soit directement, soit par le doute qu’elle y insinue. Le monde est menacé par cette ombre impalpable. Les meilleurs moments sont ceux où Homeland prend le temps d’observer ses personnages, de les regarder dans leur dénuement, pour saisir des détails indicibles. Une main qui tremble, un sourire furtif racontent alors des histoires passionnantes. Des histoires qui rendent fou. À suivre, plus que jamais.
Homeland saison 2, le dimanche sur Showtime.
Saison 1 en DVD/BluRay (FPE).
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