Le journal Le Parisien s’est procuré les PV d’audition établis lors de la garde à vue de Rohff au mois d’avril dernier. Le rappeur français reconnait « avoir mis des coups » au jeune vendeur sauvagement agressé à la boutique de Booba, son meilleur ennemi. « Une bêtise spontanée » selon lui.
Quatrième épisode de la sordide agression du jeune vendeur de la boutique Ünkut, la marque de vêtements au tréma lancée par Booba en 2004. Pour mémoire, le 21 avril dernier, Rohff avait débarqué en bande au shop de son meilleur ennemi pour régler à coups de poings les multiples différents qui conjuguent leurs carrières depuis une quinzaine d’années. Un jeune vendeur de 19 ans avait alors reçu une pluie de coups et une caisse enregistreuse sur la tête avant d’être plongé dans le coma avec un traumatisme crânien en héritage.
Episode 2 : mis en examen pour « violences volontaires en réunion avec préméditation », Rohff avait été placé en détention provisoire jusqu’à ce que le footballer camerounais Samuel Eto’o paie sa caution pour obtenir sa libération le 20 juin. Un mois plus tard, la vidéo de l’agression faisait son apparition sur Internet et dévoilait un déchaînement de violence d’une sauvagerie consternante.
http://youtu.be/ArHNRzNxDtA
Aujourd’hui, l’affaire rebondit une nouvelle fois à la faveur d’un article du Parisien publié ce week-end dans lequel le journal divulgue quelques extraits des PV d’audition de Rohff lors de sa garde à vue. Si, au départ, le rappeur n’avouait qu’avoir donné « une grande baffe » et rejetait la responsabilité sur la bande de « fans » qui l’accompagnait ce jour-là, sa version des faits a quelque peu évolué au fil des auditions. « Oui, c’est vrai, j’ai mis des coups », a-t-il admis après que les policiers l’ont informé de l’existence de la vidéo de surveillance. « Je ne vous ai pas dit la vérité parce que je ne veux pas que l’on croit que ce sont ces coups qui ont mis Papys (NDLR : le surnom de la victime) dans cet état. »
Après visionnage de la vidéo, Rohff a reconnu une implication beaucoup plus participative… « Ce que vous voyez sur cette vidéo, on peut penser que c’est très violent, ce qui est vrai. Cependant, même si je lui donne des coups de poing et de pied, je ne l’ai jamais touché au visage, à part la gifle au départ. Je ne lui ai jamais donné un coup qui l’a éteint. »
Même si Rohff affirme ne pas connaître la bande qui l’accompagnait, selon Le Parisien, la seule autre personne mise en examen dans ce dossier (un jeune-homme de 34 ans) serait l’un de ses amis intimes. Mais d’après les excès divulgués ce dimanche, le rappeur persiste et signe quand ils s’agit de définir les circonstances du passage à tabac : « Il n’y avait aucune préméditation, c’était une bêtise spontanée. » En attendant le jugement, Booba prépare la sortie d’un nouvel extrait de son album en costard blanc. Rendez-vous à 18h sur ces mêmes pages HTML pour écouter Caracas.