Ambitieuse et coûteuse, Versailles tente de replacer le drame historique dans la modernité.
L’enjeu est important pour Canal+, qui propose avec Versailles rien moins que sa vision de la fiction française comme entité exportable. Un univers local glamour (la série commence en 1667 à la cour de Louis XIV, alors âgé de 28 ans) croise ici une équipe créative largement internationale, faite de scénaristes anglo-américains (Simon Mirren, David Wolstencroft, anciens de MI-5) et d’acteurs principaux britanniques (George Blagden, Alexander Vlahos).
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Dépoussiérer le drame historique
Tout a été tourné en anglais. Jalil Lespert, réalisateur des premiers épisodes, et quelques comédiennes comme Dominique Blanc ou Amira Casar, donnent une couleur locale à la série, l’une des plus chères de l’histoire de la chaîne cryptée – environ 27 millions d’euros annoncés pour les dix premiers épisodes. Le but de l’exercice ? Dépoussiérer le drame historique en faisant entrer le Roi Soleil et l’histoire de France dans une forme de modernité narrative.
Trahisons, coucheries sans tabous, enjeux de pouvoir réglés par le sang font le quotidien de la série, qui hésite parfois entre l’esprit retors de Game of Thrones et l’onirisme de Marie-Antoinette, le film de Sofia Coppola… Une galerie de personnages plus ou moins bien intentionnés se dresse sur la route des deux stars, Louis XIV et son frère Philippe d’Orléans, dont la jeunesse et l’arrogance séduisent parfois. Mais l’ensemble, touffu, manque peut-être d’un vrai style et de personnalité pour captiver réellement. Reste que Versailles a tout son temps pour nous convaincre : une deuxième saison a déjà été commandée.
Versailles saison 1 à partir du 16 novembre à 20 h 50 sur Canal+
Teaser de la série VERSAILLES « IL ARRIVE » , une… par CANALPLUS
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