Chaque semaine, le meilleur des expos art contemporain, à Paris et en province
Sarah Tritz
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Vous vous sentez plutôt d’humeur « Diabolo mâche un chewing-gum sous la pluie et pense au cul » ou « Lundi » ? Deux salles, deux ambiances / deux titres, deux expos pour Sarah Tritz, jeune artiste née en 1980 et diplômée des Beaux-Arts de Lyon. Après son expo personnelle l’an passé au Parc Saint Léger à Pougues-les-Eaux, on la retrouve à Paris, doublement donc, avec une expo à la Fondation Ricard et une seconde à la galerie Anne Barrault, qui la représente. Le premier volet à la Fondation Ricard convoque aussi bien les grandes figures de l’histoire de l’art que les comics américains. Reproduits la plupart du temps de mémoire, traversant une diversité de médiums allant de la peinture à la sculpture, ils dressent un hommage subjectif et sauvage aux créatures fantasques qui peuplent l’inconscient collectif. Pour la seconde ambiance, direction la galerie Anne Barrault où seront simultanément montrées une sélection de ses œuvres graphiques, les squelettes de papier de son bestiaire enchanté.
Du 24 novembre au 9 janvier à la Fondation Ricard à Paris (commissariat de Claire Moulène, des Inrocks) et du 28 novembre au 23 janvier à la galerie Anne Barrault à Paris
Dan Walsh
A la vue des trames colorées de Dan Walsh, on se dit que les années 1970 ne sont pas loin. Les années 1970, et leur appétence pour un art optique où la géométrie se courbe et se gondole sous l’influence de substances chimiques. Cet héritage-là est bien présent chez l’américain, mais Dan Walsh vient après : depuis le début des années 1990, ses toiles format XXL témoignent de la reprise en main par l’individu de cet imaginaire technologique inspiré des premiers ordinateurs. Ainsi, en s’approchant, on se rendra compte que ses toiles sont en réalité peintes à main levée. La rigueur de l’ensemble est dissoute dans le flou atmosphérique des détails, et la rêverie orientée vers une topologie intérieure mais non moins hypnotique.
Du 21 novembre au 16 janvier à la galerie Xippas à Paris
« Exit »
A l’approche de la COP21, le Palais de Tokyo réactive son dispositif d’ « alertes », des invitations ponctuelles faites à des artistes et commissaires afin réagir à un fait brûlant de l’actualité. Après Pussy Rio en 2012, le conflit syrien en 2013 et les émeutes ukrainiennes l’an passé, le centre d’art accueille cet hiver entre ses murs l’installation « Exit », présentée en partenariat avec la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Développée sur une idée du philosophe Paul Virilio et conçue par les artistes et architectes Diller Scofidio + Renfro,celle-ci prend la forme d’un ensemble de cartes animées générées à partir de données statistiques. Une manière de rendre visible les nombreux flux qui bouleversent actuellement la planète, depuis les mouvements migratoires juqu’aux phénomènes d’urbanisation et de déforestation, et de saisir sur le vif le portrait ponctuel d’une humanité en transit.
Du 25 novembre au 10 janvier au Palais de Tokyo à Paris
Zoe Williams
Les photos et installations de la jeune artiste anglaise Zoe Williams, née en 1983, sont à l’image des objets hybrides décrits par Bruno Latour : éminemment composites, proliférant sans cesse et remettant en question le partage entre nature et culture. La surface est lisse, plastique-fantastique, chimique : puisant dans l’imagerie du web, ses compositions sont lestées d’une beauté trouble et vénéneuse. Drapés, coquillages et résidus couleur bubble-gum de notre société post-industrielle sont arrangés en de savantes compositions : la génération digital natives trouve là ses vanités.
Du 26 novembre au 31 décembre à la galerie Antoine Levi à Paris
« Thirty shades of white »
Non pas cinquante nuances mais trente, non pas de gris mais de blanc : que les amateurs de teen-lit érotique passent leur chemin. Avec » Thirty shades of white », la galerie parisienne Praz-Dellavallade réunit trente artistes autour d’un prétexte : celui d’une couleur qui, plus que tout autre, est de nature à donner carte blanche – le blanc. Ni expo thématique, ni panorama générationnelle, cette invitation sans condition permet de laisser résonner les affinités électives entre des artistes de la jeune génération qui, à un certain moment, ont élu l’évanescence et l’infra-mince comme mode opératoire, parmi lesquels on retrouvera Oliver Beer, Ulla Brandenburg, Trisha Donnelly, Camila Oliveira Fairclough, Florian Schmidt, Marnie Weber ou encore Zoe Williams.
Du 28 novembre au 23 janvier à la galerie Praz-Dellavallade à Paris
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